Le Pôle Sud-Ouest de France 3 est en grève !
Par nicolas éthèvePublié le
Amateurs du journal local de France 3, vous risquez d'être déçus aujourd'hui ! Le Pôle Sud-Ouest de France 3 est en grève, ce vendredi. Notamment contre l'arrêt du recours aux CDD qui sera à l'ordre du jour du Comité d'entreprise à venir, ce jour-même, au siège de Bordeaux.
La réunion organisée hier en Gironde n'a en effet pas abouti à une levée du préavis de grève signé par les organisations syndicales CGT, CFDT, SNJ et SUD des 5 antennes du Pôle Sud-Ouest que sont Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Limoge et Poitiers.
« Une course absurde »
Consultable intégralement ici, ce préavis de grève récuse, outre l'arrêt du recours aux CDD, un « plan d'économies » général qui « a réduit dans une course absurde, pratiquement à zéro toute production de programmes spécifique aux différentes régions ».
« Toutes les antennes subissent les conséquences de ce plan », poursuit le préavis de grève, en soulignant qu'il « impose déjà la fermeture des 12 Locales du Pôle durant 3 semaines jusqu’à la fin de l’année, en attendant les coupes sombres de l’été prochain déjà annoncées (4 semaines minimum) ».
Craignant de voir leurs rédactions totalement vidées de leur substance et donc, de leurs contenus rédactionnels, les organisations syndicales signataires du préavis demandent « le recrutement par la re-qualification des CDD historiques et de longue collaboration ». Mais aussi, entre autres revendications, « le respect du protocole des Locales de 2001, particulièrement en terme d’effectifs et de concertation » et la « re-dynamisation de l’activité de chaque antenne du Pôle » par « la mise en place d’une véritable politique de développement de programmes régionaux de proximité, fabriqués dans chacune des régions du Pôle ».
Un happening sur la Comédie
Déjà échaudés, dans le passé, par la réforme sarkozienne de la suppression de la publicité sur France Télévisions qui, jamais équilibrée, entraîne désormais l'austérité des budgets d'aujourd'hui et de demain, les organisations syndicales se préparent à inscrire leur mouvement dans le temps, la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippeti, ayant indiqué, dès le 24 août dernier, qu'il n'y aurait pas de retour de la publicité en soirée sur la télévision publique. Et ce, alors même que cette supression a coûté depuis 2009, 628 millions d'euros à l'Etat, selon un récent rapport des sénateurs David Assouline (PS) et Jacques Legendre (UMP)...
Demain, un « happening » sera donc organisé par les salariés de France 3, à Montpellier, sur la place de la Comédie, entre 11h et 12h, et ce ne sera pas le dernier... « Nous allons partir à la rencontre de nos spectateurs, leur expliquer pourquoi on est là, pourquoi ils voient toujours les mêmes reportages et pourquoi les programmes régionaux qu'ils aimaient ne sont plus diffusés », explique Philippe Simon, responsable syndical CGT de France 3 Languedoc-Roussillon.