Mayotte : Macron promet la disponibilité de l’eau et provoque une nouvelle polémique

Mayotte : Macron promet la disponibilité de l’eau et provoque une nouvelle polémique

Lors d'une interview accordée aux médias mahorais, Macron a promis le raccordement à l’eau potable à partir de ce samedi. L’eau est en effet devenue l'un des problèmes les plus pressants depuis le passage du cyclone dévastateur. Le chef de l’État a été confronté à la colère de la population excédée et désespérée devant la lenteur des approvisionnements en vivres. « Je veux que les gens aient de la sécurité, de l'électricité et de l'eau au robinet », a-t-il déclaré. 

Le président a par ailleurs averti que toutes les écoles de Mayotte ne pourront pas rouvrir à la date prévue du 13 janvier. En effet, de nombreuses structures scolaires ont été gravement endommagées, avec environ 40% des établissements rendus inutilisables

Emmanuel Macron a souligné la nécessité de cartographier la situation des infrastructures éducatives afin de trouver des solutions adaptées. « L'école doit aussi reprendre », a-t-il insisté, afin de permettre aux parents de reprendre le travail, tout en garantissant un cadre d'apprentissage pour les élèves.

Le chef de l'État a également évoqué l'importance d'informer les familles sur les mesures prises d'ici le 13 janvier, en leur proposant des solutions temporaires, que ce soit à Mayotte ou sur le territoire voisin de La Réunion. Des solutions plus concrètes devraient être annoncées dans les jours à venir.

Emmanuel Macron n’a pas échappé à la polémique, suite à ses commentaires sur la situation des sinistrés, affirmant qu'ils seraient « dix mille fois plus dans la merde » si Mayotte n'était pas un département français. Il a justifié ses propos par une réponse à des critiques de membres du Rassemblement national.

« Un président ne devrait pas dire ça »

Ces déclarations du président ont déclenché une vague de critiques parmi les oppositions. Sébastien Chenu, député du Rassemblement national, a affirmé sur RTL que ces paroles n'étaient pas aptes à « réconforter nos compatriotes mahorais qui, à travers ce genre d'expressions, ont toujours le sentiment d'être traités à part »

De son côté, Éric Ciotti, président de l'Union des droites pour la République (UDR) et allié de Marine Le Pen, a condamné « le mépris présidentiel macroniste » sur X. 

À gauche, Olivier Faure, le chef du PS, a déclaré sur X « qu'un président ne peut pas dire ça ». L’écologiste Sandrine Rousseau a exprimé son mécontentement sur France 2 : « On a la plus grande catastrophe humaine depuis la Seconde Guerre mondiale et on est en train de faire un show de Macron. Ce n'est pas à la hauteur ». 

Enfin, le député LFI Éric Coquerel a jugé que cet échange « se passe de commentaires », exprimant son inquiétude de voir le chef de l'État rester en fonction pendant « 30 mois ». Jusqu’à la fin de son mandat en 2027.