France : journée de deuil national en hommage aux victimes du cyclone à Mayotte
Par La rédactionPublié le
Huit jour après le passage du cyclone Chido, particulièrement dévastateur, qui a frappé de plein fouet l'archipel de Mayotte, la France se recueille ce lundi dans une journée de deuil national.
Cette commémoration, décrétée par le Président Emmanuel Macron, se distingue par sa nature symbolique, centrée sur le recueillement collectif en hommage aux victimes de cette catastrophe naturelle qui a causé la disparition d'au moins trente personnes.
Les craintes persistent quant à un bilan encore plus lourd, étant donné les ravages qu’ont subis les habitations précaires des bidonvilles, balayées par les vents déchaînés.
Dès le 16 décembre, le Président avait exprimé sur X sa volonté d’organiser une telle journée, soulignant l’impact profond de cette tragédie sur la nation entière.
Drapeaux en berne et minute de silence dans les services publics
À la différence des cérémonies publiques telles que les hommages ou obsèques nationales, le deuil national en France ne se traduit pas par un jour férié ou un arrêt généralisé des activités. Toutefois, les bâtiments publics se parent de drapeaux en berne et une minute de silence est prescrite dans tous les services publics à 11 heures, un geste de communion que le Président a confirmé et encouragé à observer.
La députée Estelle Youssouffa, élue de Mayotte, a exprimé sa crainte que cette journée de recueillement ne soit éclipsée par l'annonce d'une nouvelle équipe gouvernementale. Elle redoute que le gouvernement, sous la conduite du Premier ministre François Bayrou, choisisse ce jour solennel pour dévoiler sa nouvelle composition, ce qui selon elle, pourrait s’apparenter à une « indécence » face à la douleur persistante des Mahorais.
L’Élysée et Matignon peinent en effet à accoucher de ce gouvernement en raison, principalement, du chantage exercé par le Rassemblement National qui s’oppose notamment à la nomination de Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France, à la Justice.