Mayotte, déjà dévastée, placée à nouveau en alerte cyclonique

Mayotte, déjà dévastée, placée à nouveau en alerte cyclonique

La préfecture a annoncé cette décision le samedi 11 janvier à 8 heures locales. La menace se nomme Dikeledi, un cyclone qui impose à la population des conditions de vigilance, alors que la grande majorité des habitants vit encore dans des situations terriblement précaires, sous des abris de fortune et avec des moyens de subsistance insuffisants.

Moins d'un mois après avoir subi les assauts destructeurs du cyclone Chido, l'île se prépare à une éventuelle dégradation des conditions météorologiques. En effet, des précipitations orageuses intenses, de puissantes rafales de vent et des risques de submersion marine devraient se manifester dès la soirée.

La circulation des ferrys locaux, essentielle à la mobilité sur l'île, est dès à présent suspendue. La préfecture appelle à la prudence, signalant que si le cyclone se rapproche davantage, l'alerte pourrait être rehaussée au niveau rouge. Météo-France confirme également la situation critique à venir en prévoyant de fortes pluies avec un potentiel d'inondations, ainsi qu'un renforcement significatif des vents autour de l'archipel.

Le cyclone pourrait faiblir dans la nuit

Toutefois, un semblant d'accalmie pourrait survenir avec l'affaiblissement anticipé de Dikeledi lors de la nuit de samedi à dimanche, le rétrogradant à une forte tempête tropicale, avant qu'il ne contourne le sud de Mayotte. À 03h34 (heure locale) samedi, Dikeledi était localisé à 800 km à l'est de Mayotte.

Ce nouvel épisode climatique survient dans un contexte où Mayotte, le plus pauvre des départements de France, tente encore de se relever des ravages causés par Chido. Ce dernier, en frappant l'archipel il y a quelques semaines, a laissé derrière lui un lourd bilan humain et matériel.

Avec au moins 39 victimes et plusieurs milliers de blessés, de nombreuses habitations ont été détruites. Historiquement, les cyclones se forment dans l'océan Indien entre novembre et mars. Cependant, des températures de surface de la mer avoisinant les 30°C cette saison contribuent à l'intensification de ces tempêtes, un phénomène exacerbé par le réchauffement climatique, observé aussi récemment dans l'Atlantique nord et le Pacifique.