Terrible massacre aux armes chimiques en Syrie
Par N.TPublié le
Plus d’un millier de morts, dont une grande majorité d’enfants et de femmes, dans les faubourgs de Damas… l’utilisation d’armes chimiques serait avérée. Accusé par l’opposition, le pouvoir syrien dément catégoriquement son implication. Le Conseil de sécurité s’est réuni en urgence mercredi pour seulement appeler à « faire la lumière » sur ces actes abominables.
« Au vu des symptômes et des tableaux cliniques présentés par les victimes, cela ressemble très fortement à une intoxication par un neurotoxique. Il y a notamment l'absence de blessures physiques, les contractions musculaires, les sécrétions pulmonaires par la bouche », a expliqué le chercheur Olivier Lepick, cité par le journal Le Monde.
Les forces de Bachard Al-Assad ont par ailleurs repris, jeudi 22 août, le pilonnage des faubourgs de l'est de Damas contrôlés par les rebelles. Des roquettes et des obus de mortier se sont abattus aux premières heures du jour sur Djobar et Zamalka, les mêmes quartiers où auraient été répandus les gaza toxiques, rapporte l’AFP.
Une mission d’inspection de l’ONU est arrivée dimanche en Syrie pour enquêter sur le recours à des armes chimiques. Les discussions seraient en cours avec le pouvoir pour être autorisé à se rendre dans les faubourgs de Damas.
Le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, a demandé une « réaction de force » de la communauté internationale s'il y a la preuve de l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien. « Il y a des possibilités de répliquer », a-t-il assuré, rapporte l’AFP.
M. Fabius a précisé, selon la même source qu'il n'était « pas question d'envoyer des forces militaires. C'est impossible ». Il a ajouté que, si le Conseil de sécurité ne pouvait prendre de décisions, « à ce moment là les décisions doivent être prises d'une autre façon. Comment ? je n'irai pas plus loin ».
Des soupçons pèsent toutefois sur les rebelles qui auraient orchestré une manipulation d’images afin de mettre la communauté internationale au pied du mur. L’Iran estime de son côté que ces bombardement ne peuvent être le fait du pouvoir syrien, au motif qu’il est déjà en position de force sur le plan militaire.
« Si le recours à des armes chimiques est avéré, il sera le fait de groupes terroristes, car ceux-ci ont prouvé par leurs actes qu'ils ne reculent devant aucun crime », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif.