Municipales 2014: revers pour la gauche et victoire des extrêmes
Par yazPublié le
Au lendemain du 1er des municipales 2014, les réactions s'enchaînent encore ce lundi pour commenter les résultats du scrutin. Voici ce qu'il faut retenir du premier tour des municipales dimanche 23 mars en France.
Un taux d’abstention record
Avec un taux d'abstention entre 35 et 38,5% selon les estimations, le record de 33,5% enregistré en 2008 est largement battu. Malaise démocratique et ras-le-bol des alternances des partis de droite et de gauche qui peinent à obtenir des résultats ? Ce qui est certain, c'est qu'un second tour de municipales ne suffira pas à remobiliser les électeurs profondément déçus par les deux premières années du mandat de François Hollande. Cette abstention aurait pu être plus forte si certains électeurs de la classe modeste qui négligent habituellement les urnes, ne s'étaient pas présentés aux urnes pour exprimer leur mécontentement en se tournant vers l’extrême droite.
Le Front National réalise un score au-delà de ses espérances
"Une victoire spectaculaire, inespérée" d’après Marine le Pen. Elle jubile en annonçant que son parti se maintiendra dans 300 villes. A Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), cité minière de 26 000 habitants et fief de Marine le Pen, Steeve Briois, secrétaire général du parti, a réuni plus de 50 % des voix dès le premier tour. Un symbole de la percée du FN. Le parti de l’extrême droite s’est aussi maintenu à A Orange (Vaucluse) avec 59% des voix . Il est même arrivé en tête dans certaines villes comme Béziers (Hérault) où , Robert Ménard, candidat du FN, est largement en tête avec 44,7% des voix. A Saint-Gilles (Gard), Gilbert Collard a aussi devancé ses advesaires avec plus de 42% des voix. A Fréjus (Var), le candidat FN David Rachline est devant Philippe Mougin (UMP-UDI) avec plus de 40% des voix. « C’est la fin de la bipolarisation » affirme Marine Le Pen.
Une droite qui progresse
Revers cinglant pour le Parti socialiste
Le grand perdant de ce premier tour est le parti socialiste qui cède du terrain dans de nombreux territoires. Les candidats locaux ont apparemment fait les frais de la politique gouvernementale. Beaucoup comptent sur les alliances entre les deux tours pour reprendre la main sur leurs advesaires. Jean-Marc Ayrault, s'est exprimé à l'annonce des résultats de ce premier tour, en évoquant "le contexte économique et social difficile" dans lequel se déroulent les élections. "Certains électeurs ont exprimé par leur abstention ou leur vote leurs inquiétudes, voire leurs doutes. La priorité est désormais de se rassembler et de rassembler toutes les forces de la gauche", a-t-il ajouté.