Décès de Christian Bourquin : l'hommage de Hussein Bourgi et les réactions à suivre en direct
Par nicolas éthèvePublié le
Suite au décès de Christian Bourquin, Hussein Bourgi, le premier secrétaire de la Fédération Socialiste de l'Hérault, a diffusé un communiqué de presse pour rendre hommage au Président de la Région Languedoc-Roussillon. Médiaterranée le publie ici in extenso, comme toute les réactions qui lui seront adressées.
L'hommage de Hussein Bourgi (PS34)
"C’est avec beaucoup de tristesse que je viens d’apprendre le décès de Christian Bourquin, Président de la Région Languedoc-Roussillon, des suites d’une longue maladie contre laquelle il s’est battu avec courage et dignité.
Je salue le militant socialiste engagé au service de ses idées qu’il défendait avec force ; je rends hommage à l’élu engagé au service de son territoire du Languedoc-Roussillon pour lequel il nourrissait une véritable passion.
En succédant à Georges Frêche, il avait agi avec une élégance rare, honorant les engagements pris par son prédécesseur, poursuivant les chantiers mis en route par celui-ci, tout en imprimant son propre style.
Je garde en mémoire le souvenir de ces dizaines de réunions et visites de campagne que nous avons faites ensemble lors de la dernière campagne des élections municipales.
De Lunel à Capestang, en passant par Castelnau-le-Lez, Saint Mathieu de Tréviers, Lodève, Mireval, Sète, Servian ou Béziers, c’est avec un réel plaisir qu’il allait épauler les candidats socialistes et échanger avec la population sur les grands enjeux de ce territoire. Malgré sa maladie qui affectait ses capacités physiques, il tenait à répondre favorablement à celles et ceux qui lui demandaient de venir les soutenir. Il considérait que c’était un honneur et un devoir.
Je garde en mémoire le souvenir de sa voix chaleureuse lors de notre dernier échange téléphonique le lundi 11 août dernier, au lendemain de la Féria de Millas à laquelle il avait assisté. Christian Bourquin m’avait téléphoné pour prendre des nouvelles et m’avait indiqué qu’il s’octroyait 10-15 jours de repos avant de se rendre à La Rochelle pour l’Université d’été du PS, où nous devions déjeuner ou dîner ensemble.
A ses proches, je présente, au nom des militants de la Fédération Socialiste de l’Hérault, nos sincères condoléances".
Jean-Paul Boré, conseiller régional du Languedoc-Roussillon
"Je suis profondément attristé du décès de Christian Bourquin.Christian a été, dans ces derniers mois, un infatigable lutteur contre la maladie qui l’a malheureusement emporté.
Je salue le courage dont il a fait preuve sans rien montrer de ses souffrances, dans une période où il n’a ménagé aucun effort pour défendre ses convictions tout en dirigeant la région.
J’adresse à sa famille et ses proches mes plus sincères condoléances."
Michaël Delafosse (PS), conseiller municipal d'opposition à la Ville de Montpellier
"J'apprends avec une très grande tristesse la disparition de Christian Bourquin, président de la région Languedoc-Roussillon.
C'est une figure politique de la gauche languedocienne qui tire sa révérence.
C'est un combattant politique qui nous quitte.
Élu à Millas, il va conquérir à la droite le conseil général des Pyrénées-orientales.
Combattant politique inlassable contre l'extrême droite considérant que la gauche ne devait jamais abandonner les classes populaires, il allait souvent des 6H00 du matin dans les différentes communes des PO rencontrer les citoyens, il fût l'un des premiers à engager la tarification des transports publics à 1 euro.
Combattant avec Georges Frêche, il participe à ses cotés à la conquête de la Région et le remplace en 2010 poursuivant ses chantiers et portant avec force le projet du TER à 1 euro.
Combattant, malgré sa maladie, Christian est venu en soutien à de très nombreux candidats et candidates de gauche durant la campagne des municipales de 2014 : "Peu importe les chances de succès, l'important ", pour lui, me disait il, "est d'être au coté de ceux qui défendent nos idées".
Combattant face à la maladie, il a exercé jusqu'au bout sa fonction de président de région, loin des bruits de couloirs...
Combattant pour notre région, refusant la disparition arbitraire du Languedoc-Roussillon et donc la perte du statut de capitale régionale pour Montpellier.
Très cher Christian, merci pour nos longs échanges au téléphone, dans ton bureau, en réunion... riches en conseils.
Un combattant qui nous manque.
Gràcies per la seva lluita."
Philippe Saurel (DVG), maire de Montpellier
"J'adresse mes pensées les plus affectueuses à la famille de Christian Bourquin et je salue le militant qu'il était."
François Commeinhes (UMP), maire de Sète, conseiller général et président de Thau Agglo
"Je salue la mémoire du président Christian Bourquin qui vient de nous quitter, au terme d'une longue lutte contre la maladie.
Je me souviendrai du bâtisseur qui, aussi bien à ses débuts dans l'administration territoriale que par la suite dans ses mandats locaux et nationaux a su montrer tout son sens de l'intérêt général, n'hésitant pas quand il le fallait à s'extraire des lignes partisanes.
Il avait avant tout à cœur de défendre son territoire, comme il l'a montré sans relâche au cours de ces derniers mois, même affaibli par la maladie.
Au niveau de notre ville, dans la droite ligne de son prédécesseur Georges Frêche, il a saisi toute l'importance du développement portuaire dont la région a la responsabilité, aussi bien au niveau du commerce que de la pêche ou la plaisance.
A de nombreuses reprises, et encore récemment pour inaugurer l'aménagement majeur qu'est le nouveau pont Tivoli, pour l'anniversaire de la société nautique ou pour la destruction de l'ancien silo à grains, je l'ai accompagné sur le port où il avait à cœur de suivre personnellement tous les travaux et projets en cours.
A tous ses proches, ses enfants, sa famille touchés par cette perte cruelle, j'adresse au nom de la municipalité toutes mes condoléances."
Sébastien Denaja, député de l'Hérault
"J'ai appris avec tristesse la disparition du Président de Région Christian Bourquin.
Christian Bourquin aura été jusqu'au bout un ardent défenseur de son département natal des Pyrénées-Orientales et de la région Languedoc-Roussillon qu'il présidait avec un engagement total, depuis 2010, en digne successeur de Georges Frêche.
Christian Bourquin était un homme entier, courageux, parfois tempétueux, un homme passionné et engagé. Un homme du Sud. Un homme debout.
Même nos récents désaccords sur la réforme territoriale n'auront, en rien, écorné l'estime et l'affection que j'avais pour lui. Il le savait.
Parmi les nombreuses actions réalisées au service de notre territoire et de nos concitoyens, je crois que la postérité retiendra en particulier l'une de ses œuvres essentielles : le Parlement de la mer. Christian Bourquin, le catalan, le montagnard, le terrien, aura en effet placé très haut l'ambition maritime de notre territoire. Alors, lorsque depuis Sète j'apercevrai au-dessus de la mer se dessiner la silhouette du Canigou, je penserai à lui.
A sa famille, à ses proches et aux élu(e)s du Conseil Régional et du département des Pyrénées-Orientales, j'adresse mes condoléances sincères et attristées."
Martin Malvy (PS), président de la Région Midi-Pyrénées
"J'apprends avec beaucoup d'émotion et de tristesse le décès de Christian Bourquin. Dans ses différents mandats et fonctions, à la mairie de Millas, au conseil général des Pyrénées-Orientales, à l'assemblée, au sénat comme au conseil régional, Christian a toujours affirmé ses convictions – les nôtres – et les a défendues avec détermination.
Passionné et fier à juste titre des actions qu'il a portées, des politiques qu'il a initiées, et qui garderont son empreinte, il laissera le souvenir d'un homme engagé et courageux jusqu'au terme d'une vie interrompue beaucoup trop tôt."
Jean-Marc Pujol (UMP), maire de Perpignan
"Christian Bourquin nous a quittés. Celles et ceux qui l’ont approché, affronté ou accompagné, se souviendront d’un élu de la République remuant, provocateur, qui ne laissait aucun de ses interlocuteurs insensibles, preuves en seront les réactions de tous bords, controversées ou pas, qui viendront légender sa disparition.
Il incarnait les vraies luttes de territoires pour son Pays Catalan. Personnellement, je l’avais encore rencontré mi-juillet avec le sénateur François Calvet, dans son bureau de l’Hôtel de la Région à Montpellier. Nous avions travaillé ensemble sur quelques dossiers concernant l’Agglo Perpignan-Méditerranée. Nous avions aussi évoqué de nombreux souvenirs en commun.
Peu importe la dimension de la chose publique ou la justesse de la cause, Christian Bourquin était un rebelle en politique. Récemment, il avait entrepris un combat pour lutter à sa manière contre la fusion du Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées, dans le cadre de la réforme territoriale engagée par le Président de la République.
A Paris ou à Montpellier, il avait toujours l’accent dans son propos, cet invisible bagage qui lui permettait de tutoyer le Canigou depuis les berges du Lez à l’Hôtel de Région. Il portait cet accent fièrement, c’était dans ses convictions ; avoir l’Accent, disait-il, c’est chaque fois qu’on cause, parler de son pays même en parlant d’autre chose…
J’adresse toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches."