65è Musc’art : spirituellement et martialement
Par MAMIER PierrePublié le
Le 65è Musc’art promettait beaucoup. Il a tenu parole, à plus d’un titre puisque non seulement on a pu entendre- et voir- les deux invités-qui se sont révélés plusieurs, pour le deuxième, mais aussi le public, qui ne s’était jamais autant exprimé, sous forme de questions et remarques.
Il est vrai qu’à une dizaine de jours de Pâques, « Une autre histoire », le petit roman de Gérard Faget, avait de quoi susciter l’intérêt et l’attention du public de Musc’art, dont l’ouverture d’esprit devant la diversité des sujets présentés est légendaire !
Toutefois, Angela Mamier, l’animatrice-présentatrice devait d’emblée avouer, à titre personnel, un déficit d’aisance devant l’ampleur et la sensibilité du thème courageusement abordé par Gérard Faget.
La vie du Christ revue et corrigée dans « Une autre histoire ».
Ce dernier a en effet situé l’action de son livre, en l’an 30, en Judée, sous le règne de l’empereur Tibère, avec pour personnages principaux, dans l’ordre d’apparition, le « procurateur » Pilate, sa femme Claudia, son amie Jeanne, le centurion Longin et enfin….Jésus, le Christ, que l’on voit arriver à Jérusalem aux Rameaux, puis crucifié et ressuscité. L’histoire est en principe connue de beaucoup, sauf que l’auteur la revisite à sa manière, après s’être sans doute documenté vers d’autres voies pour ainsi présenter à sa manière non seulement la parole et la vie de Jésus mais aussi l’attitude de Pilate et de sa femme et surtout la « technique » de la crucifixion, ce qui ne pouvait bien sûr pas ne pas provoquer « quelques réactions » chez le public ! Et quand la religion arrive sur le tapis aujourd’hui, on en arrive immanquablement à l’actualité à laquelle n’échappent pas les guerres, les outrances de tous les fascismes, le rôle de la science et de la technologie face à la spiritualité et au pouvoir de Dieu.. Et Gérard d’affirmer plus d’une fois que « nous ne sommes pas conscients de là où nous vivons….grains de poussière que nous sommes dans cet univers infini ». Oui, mais des grains de poussière pensants qui ont parfois besoin de cette espérance d’éternité qu’un membre du public a voulu permettre à tous ceux qui s’ouvrent à la foi. D’où ce débat fait d’échanges et de questions qui n’avaient jamais atteint une telle hauteur à Musc’art, aussi fait pour cela.
Christian Vaudeleau emmène son public vers les secrets du Vo-Vietnam
Après Gérard, ce sont quatre personnages hauts en couleur, c’est le cas de le dire, qui se sont présentés, afin de parler de leur art, un art….martial assez peu connu, sauf dans son pays d’origine, le Vo-Vietnam. Et à Frontignan, et même dans l’Hérault, c’est Christian Vaudeleau qui, en est le plus digne représentant, avec pour auxiliaires ce jeudi soir, son épouse, Isabelle aux commandes de la technique et ses triplés de fils, adeptes du Vo, en tenue bleue, celle du ciel et des élèves alors que leur papa était en marron, celle de la terre et des professeurs. Un professeur qui a fait montre d’une remarquable maîtrise d’un discours accessible à tous, illustré de son et d’images, pour vanter les mérites et qualités de son sport. Un sport, dont l’histoire remonte à un passé lointain et tout chargé de symboles touchant à la vertu, à la morale, au bien-être de ses pratiquants, pour ne pas dire au bonheur du peuple d’un pays tout entier qui doit utiliser des dizaines de techniques de défense face à l’adversité. D’où cet apprentissage, jamais terminé, de mouvements qui fortifient le corps autant que l’esprit, sans que les grades ou la compétition ne viennent interférer négativement dans la pratique.
Et le clou de la soirée est sans doute arrivé avec les armes présentées par Tom, Jules et Mateo, les trois merveilleux fils d’Isabelle et Christian, qui avec leurs bâtons, long et court, la lance, l’épée, les sabres-papillon, la guisarme et le fléau à trois branches, en ont captivé plus d’un dans le public., au point de recevoir des demandes de renseignements –qui suivent- pour éventuellement se lancer dans une pratique aussi bonne pour tout le physique que pour le moral.
Vo-Vietnam Frontignan, page Facebook. Entraînements au gymnase Karabatic le jeudi soir et le samedi matin.
Après toutes ces émotions ce sont quelque 25 convives qui se sont retrouvés autour des tables pour déguster une symphonie de pizzas dont Stéphanie de Côté Mer a le secret.
https://www.youtube.com/watch?v=rUaeK3j_Pow