Le gaz sarin est un gaz dit "neurotoxiques organophosphorés" qui agit sur les cellules nerveuses et peut, à certaines doses, entraîner la mort rapidement... (DR)

La France détiendrait la preuve de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie

Selon la radio Europe 1, les analyses d’échantillons de sang ramenés de Syrie confirment l’utilisation de gaz dans la région de Damas. Le ministre Français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a confirmé cette information dans la soirée de mardi.

C’est ce qu’auraient révélé les analyses d’échantillons de sang ramenés fin mai par des journalistes du journal Le Monde qui avaient effectué un reportage sur le terrain des combats. Ces analyses effectuées par des laboratoires spécialisés seraient positives, a rapporté la radio française mardi dans la soirée.

La même source indique que les échantillons de victimes d'attaque de gaz qui ont été recueillis dans la région de Damas, présentent les mêmes caractéristiques : la présence de ce que les experts appellent un "cocktail", c'est-à-dire un mélange très subtil à base de gaz incapacitant - qui lui n'est pas interdit - auquel a été ajouté une dose de gaz sarin, lui, considéré comme arme chimique.

D’autres échantillons de sang, venant de Syrie, que s’était procurés l’armée française, ont produit les mêmes résultats, affirme également Europe 1.

Selon les experts, il a fallu une forte compétence dans le domaine des armes chimiques pour le concevoir le mélange, le fabriquer et l'expérimenter avant de l'utiliser au combat.

Le gaz sarin est un gaz dit "neurotoxiques organophosphorés" qui agit sur les cellules nerveuses et peut, à certaines doses, entraîner la mort rapidement.

Il crée un blocage "au niveau de transmission musculaire", créant "des contractures qui peuvent bloquer les muscles qui contrôlent la respiration", a expliqué à Europe1.fr le toxicochimiste André Picot.

Les résultats des ces analyses viendraient ainsi contredire tout ce qui a été jusque-là avancé le régime de Bachar Al-Assad ainsi que la rébellion.