"Les produits dérivés de l'OM génèrent 10 millions d’euros de marge par saison..." (flickr-Philippe Agnifili)

OM-PSG : un match aussi marketing, la bataille fait rage…

Pour la première fois depuis les années 90, le clasico OM-PSG de dimanche soir (7 octobre) propose un vrai choc sportif avec une équipe de Paris enfin de retour en haut du classement. Un duel au sommet qui se situe également sur le terrain des produits dérivés où le club de la capitale tente de refaire son retard.

A l’occasion de la 7ème journée du championnat de France de football, le Paris Saint Germain se déplace à Marseille avec pour ambition de prendre la première place. Mais l’OM n’est pas seulement leader sur le plan sportif.

En effet, si sportivement, le PSG devrait, selon les experts, rapidement détrôner l’OM, la tache s’annonce beaucoup plus complexe en termes de marketing, sur le secteur des produits dérivés, un terrain que dominent les marseillais depuis plusieurs années déjà.

Comme le déclarait Corinne Gensollen, directrice des opérations marketing et commerciales de l’Olympique de Marseille depuis 2005, au site Commerce International : « les produits dérivés génèrent 10 millions d’euros de marge par saison ce qui correspond à 55 millions d’euros de chiffre d’affaires sous-jacents produits par nos différents partenaires et distributeurs ».

500 000 maillots à chaque saison...

Au niveau européen, l’OM est le deuxième club à vendre le plus de produits dérivés sur son territoire national avec notamment près de 500 000 maillots à chaque saison.

Marseille est juste derrière Liverpool, mais devant des équipes comme le Real Madrid ou Manchester United. Ces deux clubs, les plus riches du monde, se basent sur un marketing international.

Au début des années 2000, le Real Madrid décide de lancer la politique « galactique », à savoir recruter des stars comme Zidane, Figo ou Ronaldo, et récupérer son investissement avec les ventes de maillots et de droits d’image.

Plus récemment le président du club espagnol, Florentino Perez, qualifie Ricardo Kaka, brésilien et bide sportif recruté sur le modèle galactique pour 60 millions d’euros en 2009, de « rentable ».

C’est sur ce modèle que se base le plan marketing du PSG, en témoigne leur tournée de pré-saison à New-York ou encore la volonté d’enrôler David Beckham en janvier 2012. Une recrue avec un objectif d’image d’avantage que sportif.

100 euros le maillot Zlatan Ibrahimovic...

Cet été, Paris réalise enfin son gros coup avec l’arrivé de Zlatan Ibrahimovic, et après deux mois de compétition les chiffres tombent : +94% de merchandising, selon la Gazzetta dello Sport.

Avec un prix de 100 euros pour un maillot avec le nom de l’attaquant suédois, l’investissement devrait rapidement porter ses fruits. Une opération déjà efficace la saison dernière avec une augmentation des ventes de maillots de 180% suite à l’arrivée de l’argentin Javier Pastore. Des chiffres records pour le club de la capitale qui donnent un adversaire de taille à l’OM jusque là ultra dominateur sur ce terrain.

Pour l’OM, après une année décevante sportivement, il faut retrouver au plus vite une place en Ligue des Champions pour conserver sa domination sur le terrain des produits dérivés.

« Pour être au top européen en termes de marketing et sponsoring international nous devons également compter sur une équipe présente dans les compétitions européennes de manière récurrente et incisive », précise Corinne Gensollen.

Si sur le plan national la popularité l’OM est encore hors d’atteinte pour Paris, c’est maintenant sur le plan européen et surtout international, avec notamment les marchés américain et asiatique, que la bataille va faire rage.