Le Gard est le département le plus touché du Languedoc-Roussillon

Paru Vendu, l'hebdo d'annonces gratuites, n'est plus...

Ils n'y croyaient guère plus et le coup de théâtre encore espéré ne s'est pas déroulé... Le tribunal de commerce de Lyon a prononcé jeudi la liquidation financière des deux entités du Groupe Hersant Média consacrées aux petites annonces gratuites : Comareg, l'éditeur de Paru Vendu, en pointe sur le marché français de la presse gratuite d'annonces et Hebdoprint, l'imprimeur du journal.

Derrière cette décision, 1650 personnes se retrouvent sous le coup d'une inscription imminente au Pôle Emploi, ce qui reste, pour les organisations syndicales, le plus grand plan social de l'année 2011. En Languedoc-Roussillon, 260 salariés sont concernés, selon le club de la presse. Le département du Gard où se trouvent le centre d'appel de Paru Vendu, ainsi que son centre d'impression, est le département le plus touché de la région avec, au total, 160 emplois supprimés.

« En colère » et « déçus »

En Languedoc-Roussillon, comme dans le reste de la France, tous les salariés de Comareg et d'Hebdoprint sont « en colère » et « déçus » de la tournure des « événements ». Comme en a témoigné l'un des employés du service PAO, à Montpellier, dans le dernier journal Paru Vendu édité et diffusé par les employés et leurs organisations syndicales (Filpac CGT, CFDT, FO, CFTC) dans la perspective, très militante, de l'audience du tribunal de commerce : « On n'a pas laissé le temps au temps. Le redressement semblait s'amorcer avec la reconquête d'anciens clients. On peut juste espérer qu'un repreneur prenne conscience de la potentialité énorme de cette région qui a toujours été leader dans son domaine avec des équipes motivées. Courage à tous. ».

Du courage, il en faudra, quelques dizaines d'entre-eux, seulement, pouvant à ce jour espérer être reclassés dans d'autres pans du Groupe Hersant Média. Un groupe auxquels tous reprochent de ne pas avoir anticipé la forte progression du marché internet des petites annonces gratuites pour s'y adapter. Avec « le gâchis » que l'on sait...