Quatre anciennes jeunes filles mineures accusent Tariq Ramadan dans la Tribune de Genève
Par nicolas éthèvePublié le
Nouvelles accusations dans l’affaire Tariq Ramadan ! Dans la Tribune de Genève, quatre femmes affirment avoir été victimes de Tariq Ramadan alors qu’elles étaient mineures et qu’il était leur professeur en Suisse, où il enseignait des cours de français et de philosophie au Cycle des Courdiers, puis au Collège de Saussure, dans les années 1980-1990.
Après l’annonce fracassante en mode #BalanceTonPorc formulée par Henda Ayari pour "viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort" et la plainte déposée par une deuxième personne, ces quatre femmes suisses expliquent avoir été sous l’emprise de celui qui n’était pas encore l’islamologue aujourd’hui internationalement connu. Elles décrivent des faits très graves.
Le scandale continue
La première âgée de 14 ans explique avoir été oppressée après avoir refusé ses avances :
"Il a mis sa main sur ma cuisse en me disant qu'il savait que je pensais à lui le soir avant de m'endormir […] C'était de la manipulation. Il disait qu'il pensait à moi mais qu'il était marié. J'étais mal, mais je ne pouvais rien dire. C'était mon prof."
"Avant d'être ce leader musulman, il était un homme tordu, intimidant, qui usait de stratagèmes relationnels pervers et abusait de la confiance de ses élèves", lance une autre victime présumée, affirmant avoir eu des "relations intimes" à trois reprises avec Tariq Ramadan, alors qu’elle n’avait que 15 ans, soit un an de moins que la majorité sexuelle fixée à 16 ans en Suisse.
La troisième raconte avoir eu des baisers avec Tariq Ramadan à l’âge de 17 ans, puis avoir eu des relations sexuelles violentes avec lui à l’âge de ses 18 ans :
"Cela s'est passé trois fois, notamment dans sa voiture. C'était consenti mais très violent. J'ai eu des bleus sur tout le corps. Il m'a toujours fait croire que je l'avais cherché. L'histoire s'est sue et il m'a menacée, en exigeant le silence de ma part."
La quatrième décrit quant à elle une "relation malsaine" avec Tariq Ramadan :
"J'étais fascinée, sous son contrôle. Il me prenait, me jetait, instaurait une relation de dépendance."
Tous ces faits sont aujourd’hui prescrits, mais s’ajoutent à la déferlante de l’affaire Tariq Ramadan. Contacté par Médiaterranée, Yassine Bouzrou, l’avocat de l’islamologue, n’a pas pour l’instant donné suite à notre demande d’interview, après ces nouvelles révélations. Côté justice, la contre-attaque est cependant lancée par son cabinet d’avocat contre Henda Ayari, avec le dépôt de deux plaintes ajoutées à celle formulée pour "dénonciation calomnieuse" : l’une pour "tentative d’abus de confiance" et l’autre pour "subornation de témoin".
Sur le plateau de BFMTV, Henda Ayari avait expliqué dans le détail sa version des faits, regardez la vidéo :
Le silence est-il mort ? A suivre…