Syrie : Bachar Al-Assad propose une "solution politique", aussitôt rejetée par l'opposition
Par N.TPublié le
Le président syrien Bachar Al-Assad a prononcé dimanche 6 janvier un discours, le premier depuis 7 mois, appelant à « un dialogue national » pour sortir du conflit, déplorant l’absence de « partenaires » et refusant de négocier « avec des gangs qui prennent leurs ordres de l’étranger ».
Bachar Al-Assad a proposé une "solution politique" à travers un plan en trois étapes qui fera l’objet d’une « charte nationale » soumise à référendum.
L’arrêt des combats
- Les pays armant les "terroristes" s'engagent à arrêter de les financer. Arrêt des opérations "terroristes" pour permettre le retour des réfugiés.
- L'armée syrienne met aussitôt fin à ses opérations, tout en conservant le droit de répliquer en cas de menace contre la sécurité nationale.
- Mise en place d'un mécanisme permettant de surveiller l'engagement des parties, notamment en ce qui concerne le contrôle des frontières.
Charte nationale et législatives
- Tenue, sous l'égide du gouvernement, d'une conférence de dialogue national auquel participeront toutes les forces.
- Rédaction d'une Charte nationale défendant la souveraineté de la Syrie, son unité et son intégrité territoriale, et rejetant l'ingérence, le terrorisme et la violence. Cette charte doit ensuite être soumise à un référendum.
- Organisation d'élections législatives suivies de la formation d'un gouvernement élargi à toutes les composantes de la société, conformément à la Constitution, en charge de faire appliquer la Charte nationale (sans évoquer d'élection présidentielle).
Gouvernement et reconstruction
- Formation d'un gouvernement conformément à la Constitution.
- Tenue d'une conférence nationale de réconciliation et amnistie générale pour toutes les personnes détenues en raison des événements.
- Reconstruction des infrastructures.
La Coalition de l'opposition syrienne a aussitôt rejeté cette "solution politique", refusant toute initiative prévoyant le maintien en place de son régime. "Nous avons dit lors de la formation de la Coalition que nous souhaitions une solution politique, mais l'objectif pour les Syriens est de le sortir (du pays) et ils ont déjà perdu pour cela plus de 60 000 martyrs (...) ils n'ont pas fait tous ces sacrifices pour permettre le maintien du régime tyrannique", a déclaré son porte-parole Walid al-Bounni, rapporte l’AFP.
Selon lui, le discours de M. Assad s'adresse principalement "à la communauté internationale car il est clair qu'il y a de véritables efforts (au niveau international) pour aboutir à une solution politique reprenant les exigences du peuple syrien (qui souhaite) la fin de la tyrannie et à sa tête le régime du clan Assad", a-t-il poursuivi.