Syrie : les diplomates américains lèvent le camp
Par N.TPublié le
L’ambassade des Etats-Unis a fermé ses portes lundi 6 février. Les derniers fonctionnaires présents ont été évacués. L'ambassade américaine «a suspendu toutes ses activités à compter du 6 février 2012 compte tenu de la poursuite de la violence et de la détérioration des conditions de sécurité», a expliqué le département d'Etat américain. Les intérêts américains en Syrie seront représentés par la Pologne, a annoncé le ministère des affaires étrangères polonais.
La Grande-Bretagne a rappelé de son côté son ambassadeur à Damas pour consultations. « J'ai rappelé aujourd'hui pour consultations notre ambassadeur à Damas. Lui-même et son équipe travaillent dans des conditions difficiles », a déclaré devant le Parlement le chef de la diplomatie britannique.
Les Etats-Unis se disent par ailleurs déterminés à poursuivre l’application des sanctions contre le régime de Bachar al-Assad pour le contraindre à quitter le pouvoir.
« Je pense qu'il est très important pour nous d'essayer de résoudre cela sans recourir à une intervention militaire extérieure et je pense que c'est possible », a déclaré Barak Obama dans un entretien diffusé lundi par la chaîne NBC.
Selon son porte-parole, Jay Carney, certains pays « ne devraient pas essayer de parier sur le régime Assad, car c'est un pari perdu d'avance ».
« L'Allemagne et la France, sur la question syrienne, ne laissent pas tomber le peuple syrien. C'est un scandale ce qui se passe. Nous ne sommes pas décidés à accepter l'indécision ou le blocage d'une communauté internationale », a déclaré pour sa part Nicolas Sarkozy.
« Nous allons aider l'opposition syrienne à se structurer, à s'organiser, l'Europe va encore durcir les sanctions qui sont imposées au régime syrien et puis nous allons essayer de faire monter cette pression internationale et il y a bien un moment où le régime sera obligé de constater qu'il est totalement isolé et qu'il ne peut pas continuer », a précisé le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, suite au double véto russe et chinois opposé à la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.