Accueil grandiose en France pour Béji Caïd Essebsi, chef de l’Etat tunisien
Par N.TPublié le
Le président tunisien a été accueilli mardi 7 avril aux Invalides pour une visite d’Etat de deux jours. L’hôte du Palais de Carthage vient confirmer l’engagement de la France pour un renforcement de la coopération économique et sécuritaire que François Hollande a promis « exemplaire ».
La visite intervient trois semaines après l'attentat du musée du Bardo à Tunis et une dizaine de jours après celle effectuée par le chef de l'Etat français à Tunis pour participer à une grande marche de protestation contre le terrorisme après l'attentat du 18 mars contre le musée du Bardo, qui a fait 22 morts, dont 21 touristes parmi lesquels quatre Français.
« Nos deux pays sont côte à côte pour faire face aux épreuves », a déclaré François Hollande, lors d'une conférence de presse commune à l'Elysée, promettant une « coopération exemplaire » de la France avec la Tunisie.
Le président français a acté la conversion de dettes tunisiennes à hauteur de 60 millions d'euros en investissements, déjà évoquée lors de sa première visite présidentielle à Tunis en 2013, et a promis que la France serait « l'ambassadeur de la Tunisie en Europe » pour mobiliser le soutien de l'UE.
« Une œuvre immense à accomplir dans la lutte contre la pauvreté »
« Nous sommes au milieu du gué », a reconnu pour sa part M. Essebsi, rappelant que la Tunisie était un pays « en voie de démocratisation » et parlant d'une « œuvre immense » à accomplir encore pour lutter contre la pauvreté dans son pays.
Le président tunisien devait s'exprimer mardi après-midi devant le Sénat avant d'être reçu mercredi à déjeuner par le Premier ministre, Manuel Valls.
La coopération promise par la France est cruciale aussi pour l'économie tunisienne alors que le secteur du tourisme, stratégique, a subi un rude coup après l'attentat du Bardo, avec des réservations en chute de 60% selon le Syndicat national (français) des agents de voyages (SNAV).
Au-delà des beaux gestes protocolaires, les Tunisiens ont gardé en souvenir le peu d’enthousiasme des occidentaux à les soutenir concrètement au lendemain de la Révolution.