Syrie : 5000 morts après, Bachar al-Assad promet une nouvelle Constitution et tente de se disculper

Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré, mardi dans un discours à la nation, le quatrième depuis soulèvement en mars dernier, qu’il allait organiser un référendum autour d’une Nouvelle Constitution. Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision américaine ABC News, qui doit le diffuser mercredi, il tente de se disculper au sujet de la répression sanglante qui a déjà fait plus de 5000 morts, selon des sources concordantes.

Ce vote doit avoir lieu "la première semaine de mars", une fois que "la commission sur la nouvelle Constitution aura terminé ses travaux", a déclaré le président syrien

Bachar al-Assad continue à accuser des forces occultes manipulées de l’étranger qui projetteraient de semer le chaos dans son pays. «Il ne faut pas tolérer ceux qui terrorisent les gens, ni ceux qui sont complices avec les (parties) étrangères », a-t-il affirmé.

Les "médias internationaux" tentent selon lui «sans relâche de pousser la Syrie à l'effondrement ».

M. Al-Assad a par ailleurs accordé un entretien exceptionnel à la chaîne de télévision américaine ABC News, qui doit le diffuser mercredi 11 décembre.

Il y affirme que « seul un fou » donnerait l'ordre de tirer de tuer des manifestants, remettant ainsi en cause le bilan de 4 000 morts dans la répression des manifestations avancé par l'ONU.

Selon lui, « la majorité » des personnes tuées étaient « des partisans du régime, et non l'inverse ».

Al-Assad a également minimisé les conséquences des sanctions prises contre son pays, soulignant que ce n'est « pas quelque chose de nouveau ». « Nous ne sommes pas isolés. Les gens vont et viennent, il y a des échanges commerciaux, vous avez tout ce que vous voulez », a-t-il déclaré.

«Nous n'avons jamais dit que nous étions une démocratie», a également affirmé le président syrien, soulignant toutefois les « réformes » accomplies en Syrie, «surtout au cours des neuf derniers mois».

Interrogé sur d'éventuels regrets qu'il aurait face aux événements des derniers mois. « On ne peut pas se sentir coupable quand on a fait de son mieux. On se sent désolé pour les vies qui ont été perdues, mais on ne se sent pas coupable quand on ne tue pas des gens », a-t-il conclu.