Les combats font rage pour le contrôle des villes... (DR)

Syrie: l’opposition rassemble ses composantes dans une coalition

L’opposition syrienne est parvenu dimanche 11 novembre à un compromis ouvrant la voie à la constitution d’une coalition et au-delà d’un gouvernement provisoire, créant ainsi de nouvelles conditions pour la chute de Bachar al-Assad, tandis que les groupes rebelles gagnent du terrain. Les combats font rage pour le contrôle des villes.

"Il s'agit d'un pas important sur la voie de la chute du régime", a commenté l'ex-premier ministre syrien Riad Hijab, qui a fait défection en août dernier, rapporte l’AFP.

L'accord est le fruit d'un compromis après d'intenses tractations, menées sous l'égide du Qatar et de la Ligue arabe, entre les différentes formations, dont le Conseil national syrien (CNS) qui a été soumis à de fortes pressions arabes et internationales pour l'accepter.

Le Conseil National Syrien (CNS) dont la représentativité posait problème s’efface donc pour laisser place à la coalition qui peut désormais canaliser les aides et constituer un gouvernement provisoire. Le mouvement d’insurrection est assurément à un tournant.

Le soutien des Etats-Unis…

Les Etats-Unis ont annoncé dimanche 11 novembre au soir qu'ils apportaient leur soutien à cette coalition

« Nous avons hâte de soutenir la coalition nationale qui ouvre la voie à la fin du régime sanglant d'Assad et à l'avenir de paix, de justice et de démocratie que mérite le peuple entier de la Syrie », a déclaré le porte-parole adjoint du département d'Etat Mark Toner dans un communiqué.

Les Etats-Unis ont félicité les groupes d'opposition pour cet accord et ont remercié le Qatar pour son soutien. "Nous travaillerons avec la coalition nationale pour faire en sorte que notre aide humanitaire et pacifique réponde aux besoins du peuple syrien", a ajouté le porte-parole.

Cheikh Ahmad Maaz Al-Khatib, qualifié de religieux modéré, a été élu dimanche soir président de la nouvelle coalition.

Originaire de Damas, cheikh Al-Khatib, 52 ans, a quitté la Syrie il y a environ trois mois, après avoir été arrêté à deux reprises depuis le déclenchement du soulèvement.