Syrie : la tuerie se poursuit en présence des observateurs de la Ligue arabe : 400 morts
Par N.TPublié le
La présence d’observateurs de la Ligue arabe n’a pas ralenti la machine de guerre déployée par Bachar al-Assad contre les manifestants qui contestent son régime. Le président syrien promet au contraire d’intensifier la répression contre ceux qu’il désigne comme des «terroristes» manipulés et financés par «l’étranger».
Quatre cents personnes ont été tuées en Syrie depuis le début de la mission des observateurs de la Ligue arabe, le 26 décembre, a annoncé, mardi 10 janvier, le secrétaire général adjoint de l'ONU, B. Lynn Pascoe, lors d'une réunion des quinze pays du Conseil de sécurité sur la Syrie.
La mission très controversée de la Ligue arabe suscite désormais des réactions internes à celle-ci, reprochant au régime syrien de ne pas lui faciliter la tâche. La Ligue a condamné l'attaque à Lattaquié de plusieurs de ses observateurs par des "manifestants non identifiés".
Le ministère des affaires étrangères des Emirats arabes unis a reproché au régime syrien de ne pas faciliter la mission, dont le travail "devient de plus en plus difficile", et a déploré ces attaques "qui ne viennent clairement pas de l'opposition, ce qui est un mauvais signe".
De son côté, le ministre français des affaires étrangères, Alain Juppé a demandé mardi que la Ligue "rende compte au Conseil de sécurité des Nations unies" des conclusions de sa mission d'observation, si celles-ci devaient être négatives.
Par ailleurs, quatre camions soupçonnés de transporter des équipements militaires d'Iran en Syrie ont été interceptés par les douaniers turcs, a annoncé, mardi 10 janvier, le gouverneur de la province de Kilis, dans le sud de la Turquie.
"Les quatre camions ont été saisis par la douane. Ils sont soupçonnés de transporter de l'équipement militaire", a dit Yusuf Odabas, cité par l'agence de presse Dogan. Des experts d'Ankara ont été dépêchés sur place pour examiner la cargaison, a-t-il précisé.
La Turquie a décrété un embargo sur les armes et a imposé des sanctions économiques au gouvernement du président Bachar Al-Assad en novembre pour protester contre la répression des manifestations hostiles au gouvernementales.