Du Stade de France au Bataclan, le président Emmanuel Macron, a rendu hommage aux victimes blessées et assassinées lors des attentats du 13 novembre 2015. (Capture d'écran Emmanuel Macron/Facebook)

Vidéos : hommages aux victimes blessées et assassinées des attentats du 13 novembre à Paris

Deux ans après, jour pour jour, les attentats terroristes qui ont frappé la France en six grandes places de Paris le 13 novembre 2015, une matinée d’hommage a été donnée sur les lieux de ces dramatiques évènements.

Du Stade de France au Bataclan, le président Emmanuel Macron, a rendu hommage aux victimes blessées et assassinées lors des attentats du 13 novembre 2015. De façon intimiste, sans direct live vidéo sur sa page Facebook, ni prise de parole et en cercle fermé, de point en point, avec les survivants et les familles des victimes. Juste ça :

Un devoir de mémoire opéré de bout en bout au côté d’Anne Hidalgo, maire de Paris, mais aussi de François Hollande, précédent président de la République française. Le trio de l’ancien pouvoir exécutif, François Hollande, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, qui a dû faire face à cette meurtrière opération commando de terroristes, s’est ainsi retrouvé réuni dans la compassion, notamment dans le quartier de la Bastille, face au bar de la Belle Equipe où Ludo avait trouvé la mort, comme beaucoup d'autres, ce sinistre soir que résume cette vidéo de nos confrères du Point :

Emmanuel Macron l’a annoncé, via son cabinet, auprès de journalistes : il ne fera pas chaque année la commémoration mortifère des nombreux attentats terroristes qui ont frappé la France et s’accumulent depuis son entrée dans l’ère du terrorisme ouverte par le massacre de Charlie Hebdo. Entre résilience et évitement, difficile de trouver le chemin, la possibilité d’une date de commémoration annuelle englobant tous ces actes terroristes perpétrés en France en mémoire des victimes ayant été cependant évoquée... D’autant que les victimes vivantes et meurtries ne veulent pas être oubliées, comme elles ne veulent pas que la chair de leur chair partie dans cette tuerie de masse ne soit oubliée.

La parole des victimes

Hier, Michael Dias, dont le père a été la première victime de ces attentats, avait annoncé la couleur dans une tribune publiée chez nos confrère du Huffpost sous ce titre explicite : "Pourquoi je refuse de saluer Emmanuel Macron à la cérémonie d’hommage du 13 novembre". Il ne s’est pas rendu à l’hommage du stade de France où il avait été invité et dénonce :

"Aujourd'hui, deux ans après ce 13 novembre qui a changé ma vie, j'ai décidé de refuser l'invitation à me rendre à la cérémonie de lundi, et par conséquent de ne pas saluer le Président de la république, qui depuis son élection, agit envers les victimes du terrorisme comme avec les plus défavorisés de notre pays, d'une façon tout simplement méprisante et inacceptable. Depuis Charlie, le nombre d'actes terroristes sur notre sol n'a cessé de se multiplier, mais étrangement la voix des victimes se fait elle de plus en plus rare. On en oublie le nombre, les noms, les lieux. La stratégie de banalisation a commencé. Le Président Macron s'est en effet efforcé depuis son élection de faire oublier les victimes, en supprimant tout d'abord le Secrétariat d'Etat qui leur était dédié. Puis récemment en réduisant les aides à certaines catégories de victimes, relativisant ainsi une fois de plus la souffrance et les multiples préjudices subis."

Les victimes se sentent oubliées par l’Etat Français, comme l’a exprimé aussi ici l’association Life For Paris, laquelle a diffusé en vidéo sur sa page Facebook l’hommage d’un pianiste du quartier et l’expression artistique surprise d’Eagles of Death Metal en première ligne, comme ses spectateurs, morts ou vivants, du carnage traumatique du Bataclan :