Palestine: la tournée de Mahmoud Abbas contre la colonisation
Par N.TPublié le
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, ne désespère pas de donner un coup d’arrêt à la colonisation israélienne. Il en appelle une fois de plus à la communauté internationale, espérant obtenir une résolution de l’ONU. C’est le moment choisi par le gouvernement israélien pour approuver la construction de plus de 200 nouveaux logements dans des colonies de Cisjordanie.
Le successeur d’Arafat, âgé de 81 ans, a entamé le 12 avril une tournée internationale de deux semaines qui le conduira à Istanbul pour un sommet de l’Organisation de la coopération islamique, puis à Paris, Moscou, Berlin et New York.
Abbas tente cette fois de se faire entendre avec l’appui de la France. Celle-ci a relancé en janvier dernier le projet d’une conférence internationale qui aurait lieu cet été. Un groupe de soutien international serait créé. Et au préalable se tiendrait au printemps une conférence ministérielle.
« Une politique qui tue une solution à deux Etats »
L’État hébreu reste, quant à lui, figé dans sa posture de puissance occupante, déterminée à anéantir tout espoir de création d’un État palestinien. Profitant pour l’instant d’une impunité totale, il laisse le champ libre aux colons fortement représentés dans le gouvernement Netanyahou.
Ce dernier et le ministre de la Défense Moshé Yaalon ont en effet demandé à l'administration civile israélienne en Cisjordanie de mettre en oeuvre des plans pour au moins 229 nouveaux logements dans plusieurs colonies isolées de Cisjordanie, a indiqué jeudi l'organisation anti-colonisation la Paix maintenant.
Les nouveaux logements sont prévus dans les colonies de Har Brakha (54) et Revava (17), dans le nord de la Cisjordanie, de Ganeii Modiin (48), Tekoa (34) et de Givat Ze'ev (76), dans la région de Jérusalem, a précisé la porte-parole de l'ONG Hagit Ofran.
Ces projets « vont permettre à environ un millier de personnes supplémentaires de s'installer dans les colonies, d'où nous devrons les expulser si nous voulons parvenir à un accord de paix (avec les Palestiniens) », a estimé Mme Ofran, citée par l’AFP.
"Cette politique tue une solution à deux Etats", a-t-elle ajouté.