Marseille : le meeting de Jean-Luc Mélenchon rassemble une foule impressionnante sur les plages du Prado

Des dizaines de milliers ont dit les médias, quelque peu déroutés, des centaines, plus précisément 100.000, clamaient haut et fort les militants qui avançaient doucement sur le chemin du retour, prenant d’assaut la célèbre avenue du Prado après s’être joyeusement répandus sur la grande plage du même nom. Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche aux élections présidentielles, a réussi, samedi 14 avril à Marseille, un troisième grand rassemblement en plein air, après la Place de la Bastille à Paris, et celle du Capitole à Toulouse.

Marseille, ville méditerranéenne aux mille et une couleurs méritait bien cela : Mélenchon a rendu hommage à sa diversité, au métissage, aux relations incontournables avec les autres peuples autour de la Grande Bleue, dont les "Arabes et les Berbères".

Marseille, ville portuaire aujourd’hui désindustrialisée, mais qui n’en fait pas moins régulièrement l’événement sur le terrain des luttes sociales, méritait bien aussi de revenir sur les acquis, les luttes et les grandes revendications du mouvement syndical. Mélenchon a martelé les propositions du Front de Gauche pour poursuivre et consolider la réhabilitation de la valeur travail.

Marseille méritait bien enfin de se faire l’écho de cette détermination à mettre la droite hors course pour ouvrir la voie à un vaste rassemblement conduisant à la victoire le 6 mai prochain. Mélenchon a ouvert un long chapitre politique, mettant en avant les points forts de son programme, non sans s’attaquer directement à Nicolas Sarkozy, faisant ainsi du président-candidat son adversaire principal à quelques jours du premier tour.

Drapeaux rouges au vent, frappés du sigle du PCF et du Front de gauche, ont salué la flamme d’un orateur hors pair aux cris de "Tous ensemble !" et de "Résistance !" jusqu’au "El pueblo unido jamas sera vincido !" (le peuple uni ne sera jamais vaincu ») en l’honneur de la République Espagnole dont c’était l’anniversaire. Une référence hautement symbolique.