Le Conseil national syrien coupe le contact avec Kofi Annan, émissaire de l’ONU
Par N.TPublié le
Le torchon brûle entre le Conseil national syrien, principale force d’opposition, et l’émissaire de l’ONU, Kofi Annan, suite au massacre de Treimsa commis jeudi 12 juillet et attribué aux forces gouvernementales.
Le CNS « déclare qu'il cesse toute coopération avec la mission Annan et appelle la Ligue arabe et les Nations unies à mettre un terme à cette mission ». L’opposition estime que les propositions de l’émissaire sont « irréalistes » et qu’elles permettent seulement au régime de Bâchar Al-Assad de « gagner du temps ».
Suite à une rencontre lundi 9 juillet avec ce dernier, Kofi Annan a qualifié la discussion de «franche et constructive». «Nous nous sommes mis d’accord sur une approche que je vais partager avec l’opposition armée», avait-il ajouté.
Le préalable du départ de Bâchar Al-Assad…
Le CNS considère que ces déclarations et attitudes participent d’une démarche qui tend à faire écarter la revendication d’un départ du président syrien. Le sort de Bâchar Al-Assad qui ne constitue pas clairement un préalable donne le sentiment à l’opposition que la Communauté internationale cède aux pressions de la Russie.
La méfiance entre M. Annan et les opposants s'est accrue à la fin juin, à l'issue de la réunion du Groupe d'action sur la Syrie, patronnée par le diplomate ghanéen, à Genève.
Les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies, accompagnés de la Turquie et de pays représentants, s'y sont mis d'accord sur un scénario pour la transition politique. Leur texte appelait à la formation d'un gouvernement qui "pourra inclure des membres du gouvernement actuel et de l'opposition et d'autres groupes et devra être formé sur la base d'un consentement mutuel".