Boko Haram revendique l'enlèvement du Français Georges Vandenbeusch au Cameroun

Boko Haram revendique l'enlèvement du Français Georges Vandenbeusch au Cameroun

Plus de 24  heures apres le rapt au Cameroun dans la nuit du 13 au 14 novembre du prêtre français Georges Vandenbeusch, sans qu'ucune information ait filtré sur l’identité des ravisseurs, la secte islamiste Boko Haram a revendiqué l'enlèvement  en cours d'apres- midi.

Mais tout porte à croire que ces mêmes ravisseurs formuleront une demande de rançon pour la libération de ce prêtre de 42 ans, originaire de Sceaux en France, en mission dans le pays depuis deux ans.

Le rapt a été perpétré par "une dizaine de personnes lourdement armées qui sont entrées par effraction au presbytère où il habitait", a indiqué à la presse le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, ajoutant que “c’étaient des bandits qui voulaient de l’argent, et qui, n’en trouvant pas, ont kidnappé le prêtre sans autre raison apparente. Il est vraisemblable qu’ils exigeront une rançon.”

Une hypothèse que partage Mgr. Philippe Albert Joseph Stevens l'évêque du diocèse de Maroua-Mokolo dont dépend la paroisse de Nguetchewé.

“Nous savons que le père Georges Vandenbeusch a été emmené au Nigeria, dont la frontière du Nigeria est à une quinzaine de kilomètres", affirme l'évêque de Maroua-Mokolo.

Tous les soupçons se portaient donc sur la redoutable secte islamiste radicale nigériane Boko Haram, qualifiée de terroriste par les Etats-unis.

Parmi les milliers de réfugiés au Cameroun qui ont fui la secte terroriste, c’est la consternation et la tristesse qui prédominent:

“Nous sommes tous choqués. Mais nous avons confiance en Dieu en qui nous mettons tous nos espoirs pour sa libération.”

Le père Georges Vandenbeusch apportait une aide non négligeable à ces populations qui fuyaient le terrorisme de Boko Haram.

Pour l’heure aucune demande de rançon n'a émané de Boko Haram.

Les enquêtes sont en cours avec une collaboration active des deux pays, le Nigeria et le Cameroun, une collaboration qui s’impose en raison d’une frontière commune aux deux pays de plus de 4.000 km.

Le Comité de sécurité transfrontalière, instauré en 2012, a pour mission de coordonner les efforts de ces deux pays pour combattre le terrorisme.

Rappelons que la secte de Boko Haram avait, neuf mois plus tôt, revendiqué dans une vidéo l’enlèvement dans cette même région frontalière de sept membres d’une famille française, dont deux enfants de 5 et 12 ans.

Les autorités camerounaises avaient obtenu leur libération après seulement deux mois.