En présence de François Cheval, Conservateur du Musée Nicéphore Niépce, à Châlon-sur-Saône.

Marseille : un Mardi du MuCEM sur les traces des paparazzi

Au programme du dernier "Mardi du MuCEM", le thème de la "construction des images" a promené le public, venu en nombre comme d'habitude, sur les traces des Paparazzi, ces célèbres chasseurs de clichés dans le monde des célébrités, avec un accompagnateur de choix, François Cheval, Conservateur du Musée Nicéphore Niépce, à Châlon-sur-Saône.

L'homme d'images est revenu aux origines du terme, à travers l’œuvre de Federico Fellini, La Dolce Vita (1960), dont le héros, Marcello Mastroianni, est flanqué d'un jeune photographe du nom de Paparazzo.

L'expression désignera ensuite ce photographe de rue, un « scattini » (photographe ambulant), qui vivait de portraits souvenirs pour des touristes ou soldats américains.

"Le paparazzo crée des non faits photographiques à coup de flash et de mises en scène... Il ne se passe rien, mais c'est un vrai geste de professionnel qui crée le spectacle...", décrit François Cheval en évoquant ces redoutables chasseurs d'images, leur évolution dans le contexte des années 50, leurs liens avec notamment le Parti communiste italien (PCI) très influent à l'époque.

"C’est une bande d’anarchistes, tous membres du Parti Communiste italien, parti qui les considère du reste comme des voyous et leur demande de ne pas se définir comme des communistes", raconte-t-il.

Ces "chasseurs en meute", car "l’individuel paparazzo n’existe pas en tant que tel", se recycleront "comme photographes de plateaux, pour entre autres, Felini et Pasolini.

François Cheval est Commissaire des quatre expositions photographiques co-réalisées avec Marseille Provence 2013, qui vont se dérouler au MuCEM/Fort Saint-Jean, dont il évoquera les auteurs et les œuvres en avant-première.

Pour mieux faire connaissance avec François Cheval, Médiaterranée vous invite à lire son interview publiée sur le site du MuCEM.
http://www.mucem.org/fr/entretien-avec-francois-cheval