Mayotte : le cyclone Chido a provoqué des destructions de très grande ampleur
Par La rédactionPublié le
Mayotte fait face aux conséquences dévastatrices du cyclone Chido, qui a laissé derrière lui un paysage terrifiant. Les opérations de secours continuent d'arriver sur l'archipel, alors que les premières analyses des dégâts commencent à émerger grâce au programme européen d'urgence Copernicus.
Selon les images satellites, 56 % des bâtiments analysés dans le nord-est de l'île ont été détruits ou endommagés, tandis que ce chiffre atteint 70 % si l'on inclut les structures pouvant avoir subi des dommages.
Le programme Copernicus a permis un suivi d'urgence dès le lendemain du cyclone. En scrutant les photos satellites de Mayotte, les experts cherchent à quantifier le nombre de bâtiments, routes et infrastructures touchés. Les premières données portent principalement sur la ville de Mamoudzou, ainsi que ses environs sur l'île de Grande-Terre.
Pas encore de bilan réel des victimes
À Mamoudzou, préfecture de Mayotte, 54 % des bâtiments sont touchés. Plus au nord, la ville de Koungou affiche des dégâts alarmants, avec 83 % des constructions détruites ou endommagées, et 93 % lorsque l'on considère aussi les bâtiments potentiellement endommagés. Des quartiers entiers, surtout ceux en bord de mer ou constitués d'habitations précaires, ont été particulièrement ravagés.
Le cyclone Chido a également impacté des établissements publics essentiels. D'après l'analyse de Copernicus, 23 des 71 établissements scolaires sont déjà signalés comme détruits ou endommagés, tout comme 34 des 49 supermarchés analysés. Les images satellites permettent de visualiser ces destructions : les zones en rouge et orange sur les cartes témoignent de la gravité des pertes.
Le programme Copernicus prévoit de poursuivre ses analyses pour obtenir une perception globale de la situation et étendre son suivi aux autres zones de Mayotte. Le bilan officiel, encore provisoire, fait état de 22 morts et 1 373 blessés, mais les autorités craignent que le nombre total de victimes soit bien plus élevé, potentiellement "plusieurs centaines" voire "quelques milliers".