Un « début extrêmement utile pour moi, pour ma mission », a déclaré le nouveau médiateur (Photo ONU/Mark Garten)

Lakhdar Brahimi reçoit le soutien de François Hollande, Damas accuse des « bandes de salafistes armés »

C’est la première entrevue du président français, rentré de vacances dimanche 19 août. François Hollande a reçu lundi à l'Elysée le nouveau médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi.

Confirmant sans surprise la position exprimée ces derniers jours par le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, le chef de l’Etat français a estimé qu’il « ne peut y avoir de solution politique en Syrie sans le départ d'Assad », selon un communiqué de la présidence.

François Hollande a également « rappelé l'engagement de (la France) en faveur d'une Syrie libre, démocratique et respectueuse des droits de chacune de ses communautés », et a assuré le nouveau médiateur de son « soutien ».

Crimes terroristes qui visent le peuple…

Cette rencontre avec le président Hollande est un « début extrêmement utile pour moi, pour ma mission », a enchaîné Lakhdar Brahimi devant la presse après trois quarts d'heure d'entretien avec le chef de l'Etat qu'il a « écouté attentivement », rapporte l’AFP.

S’exprimant vendredi 17 août sur la chaîne France 24, Lakhdar Brahimi avait déclaré que « beaucoup disent qu'il faut éviter la guerre civile, je crois que nous y sommes depuis déjà pas mal de temps ».

Damas lui a aussitôt répondu : « Parler de guerre civile en Syrie est contraire à la réalité et [c'est un terme qui] se trouve uniquement dans la tête des comploteurs. Ce qui se passe sur le terrain, ce sont des crimes terroristes qui visent le peuple syrien et qui sont perpétrés par des bandes salafistes armées soutenues par des pays connus », a indiqué le ministère syrien des affaires étrangères.

L’opposition au régime de Damas avait auparavant réagi à une déclaration du médiateur jugeant « prématurée » la question du départ de Bachar Al-Assad.