Le site ArcelorMittal de Florange... (DR)

France : la fermeture du site ArcelorMittal de Florange se profile à l’horizon, plus de 550 emplois menacés

Le syndicat CFDT du site ArcelorMittal de Florange craint l’annonce prochaine de la fermeture des Hauts fourneaux. L’absence d’informations précises sur l’avenir de l’entreprise constitue un mauvais signe estiment les représentants des salariés.

«Ce que va devenir le site a été décidé, les salariés vont en être rapidement informés par les instances à l'occasion d'un prochain comité central d'entreprise», aurait déclaré le directeur du site à France 3 Lorraine, à l'issue d'un entretien avec la CFDT, rapporte l’Essentiel Online.

Reçus lundi 10 septembre par le PDG d'ArcelorMittal France, Hervé Bourrier, les syndicats étaient revenus bredouilles, sans aucune garantie sur l'avenir des installations qui produisent de l'acier à partir de minerai de fer (la «filière liquide»).

«A la question "vous engagez-vous à ne pas fermer la filière liquide dans les six prochains mois?", la direction n'a pas voulu s'engager, avait constaté les représentants des salariés.

Un site viable, selon les experts…

« M. Bourrier n'a pas démenti la possibilité d'un plan social sur la filière liquide à Florange», a expliqué Jean-Marc Vecrin, élu au Comité central d'entreprise, cité par l’AFP.

Cette filière emploie 550, entre les deux hauts fourneaux, l'aciérie, la coulée continue et l'agglomération.

La CFDT pense que la direction ne souhaite conserver que les activités à partir du train chaud, qui serait approvisionné en brames (matière première des tôles) depuis Dunkerque, et arrêter définitivement les hauts fourneaux

Fin juillet, le rapport d'une mission d'expertise concluait pourtant à la viabilité de Florange. Le groupe ArcelorMittal avait alors «réaffirmé son engagement vis-à-vis de la France qui reste un pays stratégique pour le groupe». Une expression qui ne mange pas de pain.

Les syndicats demandent quant à eux l'allumage des deux hauts fourneaux à l’arrêt depuis 14 mois, mettant au chômage partiel une grande partie des 2.500 salariés permanents du site et paralysant l’activité des sous-traitants.