La Syrie s’enfonce dans une guerre interne

Le pouvoir a enterré vendredi 20 juillet les personnalités victimes de l’attentat-suicide de mercredi à Damas. Le chef de la sécurité nationale en Syrie, Hicham Bekhtyar, a succombé vendredi à ses blessures. L’armée poursuit le pilonnage des quartiers occupés par les rebelles. Ces derniers annoncent un « repli tactique ».

Les funérailles d'Assef Shawkat, beau-frère de Bachar Al-Assad, et de deux autres hauts responsables se sont déroulées vendredi dans la capitale, rapporte la télévision publique syrienne.

Le frère cadet de Bachar Al-Assad, Maher, qui commande la IVe division de l'armée syrienne, a assisté à l'hommage rendu aux trois hommes devant un monument militaire de la capitale syrienne, précise Al Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah libanais, allié du régime syrien.

« Le commandement du parti Baas présente ses condoléances au peuple après la mort du camarade, le général Hicham Ikhtiar, (...) chef de la sécurité nationale, qui a succombé à ses blessures avant midi », a indiqué la télévision d’Etat.

Pas de départ de Bachar-Al Assad…

Celle-ci a par ailleurs qualifié d’affirmations « sans fondements », les déclarations de l'ambassadeur de Russie à Paris sur un éventuel départ du président syrien.

Alexandre Orlov a affirmé sur l'antenne de Radio France internationale que Bachar Al-Assad "accepte de partir" mais "d'une façon civilisée".

L'armée syrienne a lancé une offensive généralisée sur les quartiers de Damas occupés par les rebelles. Ces derniers se sont retirés du centre de Damas, dans la nuit de jeudi à vendredi, après avoir essuyé de forts bombardements, rapporte l’agence Reuters.

« C'est un repli tactique. Nous sommes toujours à Damas », aurait déclaré par téléphone Abou Omar, commandant rebelle, ajoutant que les forces de l'armée syrienne avaient ensuite pénétré dans le quartier de Midan, appuyées par des blindés, et pris le contrôle de la zone du marché.

Selon des sources concordantes, l’armée régulière syrienne aurait complètement repris le quartier de Midane, près de centre de Damas, ainsi que le quartier Jobar.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) affirme que des perquisitions seraient en cours dans les zones urbaines hostiles au régime. Cette même source rapporte que des combats auraient éclaté à Alep, deuxième ville et capitale économique du pays.