Languedoc-Roussillon : Christian Bourquin et Hélène Mandroux saluent Danielle Mitterrand
Par nicolas éthèvePublié le
Christian Bourquin, le président DVG de la Région Languedoc-Roussillon, et Hélène Mandroux, le maire PS de Montpellier, ont tous les deux réagi, dans un communiqué respectif, au décès de Daniel Mitterrand. Nous les publions ici in extenso...
« C’est avec une immense tristesse que j’ai appris cette nuit le décès de Madame Daniel Mitterrand, commence Christian Bourquin. Cette grande dame a su porter jusqu’au bout de sa vie ses idées, en particulier son œuvre dont elle fêtait le 25ème anniversaire le mois dernier : la fondation Daniel Mitterrand France Liberté.
Christian Bourquin : « Elle a su porter ses idées »
J’ai eu l’honneur et le plaisir de la rencontrer plusieurs fois, et de partager avec elle un projet commun : la création de l’association EAU (Élu Association Usagers) dont elle était la présidente d’honneur.
Notre première rencontre date du 20 septembre 2006 où elle avait honoré de sa présence le 2e comité départemental de l’eau dans les Pyrénées-Orientales. A cette occasion, nous
avions plaidé en faveur d’une gestion publique de l’eau car ce bien précieux ne doit pas être une marchandise. Nous avions aussi avancé l’idée de ne pas faire payer à chaque habitant 40 litres d’eau par jour pour permettre à chacun de vivre dignement.
« L'eau ne doit pas être une marchandise »
Je peux dire qu’entre elle et moi s’était instaurée une réelle complicité dans le partage de ce combat pour un égal accès de tous à l’eau. C’est la même idée que je poursuis en mettant aujourd’hui en place à la Région un véritable service public régional de l’eau.
Daniel Mitterrand, qui était devenue dès l’âge de 17 ans agent de liaison dans la Résistance, a continué jusqu’au bout son combat au service de l’humanité, faisant de ce
droit d’accès à l’eau potable pour tous l’objectif de toute une vie.
Elle laisse un message d’espoir qui nous montre la voie d’un monde plus juste où chacun trouve sa part de vie, de liberté et d’action.
Au nom de la Région et de tous ses élus, j’adresse une pensée toute particulière à sa famille et ses proches. »
Hélène Mandroux : « Elle n'a jamais varié dans ses combats »
Du côté du nouvel hôtel de Ville de Montpellier, Hélène Mandroux déclare elle aussi avoir appris « avec une très vive émotion la disparition de Daniel Mitterrand, la veuve de l’ancien président de la République » :
« J’éprouvais pour cette grande dame une admiration certaine. Au cours de son existence, quelles que furent les fonctions qu’elle a occupées à titre personnel ou auprès de l’homme de sa vie, jamais elle n’a varié dans ses combats, ses idéaux et ses convictions.
Animée par une haute idée du sens du devoir, Daniel Mitterrand a connu une trajectoire hors normes marquée par un engagement de tous les instants. Une vie entière au service de son pays depuis la Résistance où elle s’engage comme agent de liaison alors qu’elle est à peine bachelière jusqu’à devenir première dame de France lorsque François Mitterrand accède à la fonction suprême en 1981.
Elle occupera ce poste sans faire de concessions aux valeurs profondément ancrées en elle : la liberté et l’indépendance. A la tête de sa fondation France-Libertés, qui a fêté ses 25 ans il y a quelques jours, Daniel Mitterrand a conduit sans relâche des combats humanitaires partout dans le monde pour faire reculer la misère et venir au secours des populations. Sans faire de bruit, comme toujours.
J’ai eu l’occasion d’échanger avec Daniel Mitterrand au cours d’un entretien privé dans mon bureau lors de la sortie de son ouvrage « Le livre de ma mémoire ». C’est un livre auquel je me réfère souvent y compris récemment lors de l’inauguration de la nouvelle mairie.
La France vient de perdre une très grande dame. Et la Ville de Montpellier lui rendra l’hommage qu’elle mérite en donnant son nom à une des salles de l’hôtel de Ville. »