Syrie: les pays arabes tentent de sauver Bachar Al-Assad
Par N.TPublié le
Les pays de la Ligue arabe prient Bachar Al-Assad de partir dans des conditions « sûres », préservant sa sécurité et celle de sa famille. Les forces du régime reprennent peu à peu les quartiers occupés par les rebelles à Damas. Ces derniers ouvrent un nouveau front à Alep.
L’initiative des pays arabes est destinée à "mettre fin à l'effusion de sang", à "préserver l'unité de la Syrie" et à "garantir une transition pacifique du pouvoir", selon le communiqué final de l'organisation publié dans la nuit de dimanche à lundi 23 juillet, après une réunion tenue à Doha (Qatar).
La Ligue arabe appelle par ailleurs l'opposition et l'Armée syrienne libre (ASL), formée de déserteurs et de civils armés, à mettre en place un gouvernement de transition.
Ce gouvernement, qui aura pour mission de "favoriser une transition pacifique", doit "rassembler les forces de l'opposition en Syrie et à l'étranger" ainsi que "l'autorité nationale de facto", ont indiqué les ministres dans leur communiqué final sans préciser ce qu'ils entendent par autorité "de facto".
Les ministres ont également appelé l'ONU à modifier le mandat de son émissaire international en Syrie, Kofi Annan, afin que sa mission soit axée sur le départ de Bachar Al-Assad et une transition pacifique du pouvoir, selon le texte.
Convaincre Moscou et Pékin…
Le premier ministre du Qatar et le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi ont été chargés d’aller convaincre Moscou et Pékin, alliés jusque-là inconditionnels de Bachar Al-Assad.
Les pays arabes souhaitent enfin la création en Syrie par l’ONU de "zones de sécurité" et "des couloirs humanitaires". Ils décident de débloquer 100 millions de dollars pour venir en aide aux réfugiés syriens, a indiqué le premier ministre du Qatar.
Entre temps, l'armée syrienne poursuit sa contre-offensive pour reprendre les quartiers occupés par les rebelles à Damas.
Certaines sources font état d'exécutions sommaires d'au moins 20 hommes désarmés dans les quartiers de Mezzeh et de Barzeh, par l'unité placée sous le commandement de Maher Al-Assad, frère du président syrien.
Au total, 1 260 personnes ont été tuées dans les violences en Syrie depuis une semaine, dont 931 civils, 299 soldats et membres des forces de sécurité syriennes et 31 soldats rebelles, a affirmé dimanche l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH).