Trêve à Gaza : un maigre soulagement pour les palestiniens sous un tapis de bombes, Israël entrouvre ses geôles en échange d’otages
Par N.TPublié le
L’accord de trêve de quatre jours à Gaza et la libération de dizaines d'otages détenus par le Hamas et de Palestiniens emprisonnés par Israël connait un retard de dernière minute. Netanyahu reste sur le pied de guerre et se tient à prêt à ouvrir à nouveau le feu dès la fin de la trêve.
Selon un responsable israélien, l'accord n'entrera en vigueur que vendredi 24 novembre, soit un jour plus tard que prévu initialement. L’annonce a été faite par le conseiller à la sécurité nationale d'Israël, Tzachi Hanegbi, sans plus de précisions. Les détails finaux de l'accord seraient en cours d'élaboration. Le Qatar, les États-Unis et l'Égypte ont joué un rôle clé dans la médiation de cet accord.
Cette petite avancée diplomatique apporte un peu de soulagement pour les Palestiniens pilonnés sans arrêt par l’aviation israélienne. Les familles des otages détenus par le Hamas, quant à elles, retiennent leur souffle dans l’attente des libérations annoncées.
La guerre en cours a dévasté Gaza, tandis que les habitants de Cisjordanie occupée tombent tous les jours sous les balles des soldats israéliens, lesquels continuent à protéger les colons auteurs d’actes criminels, allant du vandalisme au meurtre en bande organisée, sur les palestiniens.
Mobilisations populaires à travers le monde
Aussitôt la trêve conclue, Benjamin Netanyahu s’est empressé de déclarer que la guerre n’était pas finie. Israël n’est pas parvenu à l’objectif tant ressasser « d’éradication du Hamas ». Nombre de ses infrastructures sont intactes de l’aveu même des responsables israéliens et ses dirigeants sont sûrement à l’abri hors de l’enclave.
Les troupes israéliennes ont pris le contrôle d'une grande partie du nord de Gaza et déclarent leur intention d’annexer le sud en cantonnant les survivants sur une portion de territoire. Ceci afin d’en faire une cible facile à atteindre dans le cadre de la stratégie génocidaire mise au point par le cabinet de guerre du gouvernement d’extrême-droite.
Les mobilisations populaires dans de nombreux pays à travers le monde devant le bilan épouvantable de l’offensive aveugle sur Gaza, y compris aux États-Unis, les pertes militaires enregistrées au quotidien par Israël, les risques d’un embrasement régional et les pressions de l’allié américain, pourraient toutefois entraver ce plan d’une folie meurtrière sans précédent et préparer sans doute le terrain à l’écrasement de Netanyahu.