Sans surprise, c’est bel et bien la dérive droitière de l’UMP sous le règne de Sarkozy qui a porté ses fruits (DR)

France : l’alliance entre la droite et le Front National se banalise, selon les sondages

L’avocat Gilbert Collard, député Front national et émissaire déclaré auprès de la droite classique, peut se frotter les mains. Près d'un sympathisant de l'UMP sur deux (48%) souhaite des accords entre son parti et l’extrême droite lors des élections locales (48%), contre 52% qui s'y opposent, selon un sondage Ifop pour Sud Ouest dimanche.

Le nombre de personnes favorables à de telles alliances est toutefois en baisse de six points par rapport à mai dernier (54%), au soir du second tour de l'élection présidentielle, indique les sondeurs.

Sans surprise, c’est bel et bien la dérive droitière de l’UMP sous le règne de Sarkozy, combinée à l’opération de charme de Marine Le Pen, qui a porté ses fruits.

72% des sympathisants du Front national favorable à des accords

"Le souhait d'accord a beaucoup progressé durant la dernière partie du quinquennat, période marquée par la droitisation du discours de l'UMP et par une modification de l'image du FN, consécutive à l'arrivée de Marine Le Pen à sa tête", relève Ifop.

Du côté du FN, aucune ambiguïté. Les sympathisants souhaitent à une forte majorité des accords avec l'UMP lors des élections locales (72%,)

L'enquête a été réalisée en ligne (méthode Cawi) du 19 au 21 juin auprès d'un échantillon de 615 sympathisants de droite, extrait d'un échantillon de 2.012 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.