L’armée syrienne libre (ASL) serait à l’offensive dans Alep
Par N.TPublié le
Les combats feraient rage dans la ville d’Alep, mardi 24 juillet, selon Florence Aubenas, envoyée spéciale du journal Le Monde. Cette dernière rapporte que les rebelles auraient même encerclé le siège de la police situé près des remparts de la vieille ville.
Les rebelles tenteraient à tout prix de prendre ce bâtiment pour conforter leur position face à l’armée régulière qui attaque également par hélicoptères, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé à Londres.
Un responsable du Conseil militaire rebelle syrien a affirmé lundi à l'AFP que les insurgés avaient "libéré" plusieurs quartiers d'Alep, notamment Salaheddine, l'armée continuant de bombarder ces secteurs de l'extérieur.
Par ailleurs, en périphérie nord, les forces armées ont mis fin à une mutinerie nocturne dans la principale prison de la ville et tué huit prisonniers, selon le Conseil national syrien (CNS), principale instance de l'opposition au régime Assad.
« cinq à sept obus par minute… »
Selon le quotidien Al-Watan, proche du régime, des centres commerciaux à Alep, poumon économique du pays, ont fermé leurs portes en raison "des évènements regrettables" qui se produisent dans certains secteurs. "Jusqu'à présent, un tiers des centres commerciaux, soit six, ont fermé à Alep", indique le quotidien.
A Damas, alors que l'armée contrôle depuis trois jours la plus grande partie de la capitale, des accrochages se déroulent toujours dans deux quartiers dans le sud, Hajar El-Aswad et Qadam, "dans les rues où sont encore retranchés les rebelles", d'après l'OSDH.
La localité rebelle de Rastane dans la région de Homs (centre) était pilonnée ainsi que des localités de la montagne kurde dans la région de Lattaquié (nord-ouest), rapporte l’AFP.
Selon l'OSDH, ces localités étaient pilonnées "avec cinq à sept obus par minute", soit "le bombardement le plus violent depuis le début des opérations militaires dans cette région que l'armée tente de reprendre".
Les combats ont fait lundi 116 morts dont 64 civils, toujours selon l'OSDH qui a annoncé que plus de 19 000 personnes avaient péri en seize mois de révolte.