Jihad Makdessi, porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères évoque les armes chimiques (Xinhua)

Syrie: Damas agite le spectre des armes chimiques

Le régime syrien a reconnu lundi pour la première fois posséder des armes chimiques et menacé de les utiliser en cas d'intervention militaire occidentale mais jamais contre sa population, suscitant immédiatement des mises en garde internationales.

Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a prévenu le régime qu'il commettrait une "erreur tragique" et devrait rendre des comptes s'il utilisait ses armes chimiques, tandis que le Pentagone a affirmé que les Syriens "ne devraient même pas penser une seule seconde à [en] faire usage".

Les rebelles syriens ont accusé de leur côté le régime, mardi 24 juillet, d'avoir transféré des armes chimiques vers des aéroports à la frontière, au lendemain de la menace par Damas d'utiliser ces armes en cas "d'agression extérieure".

"Un régime qui massacre les enfants, viole les femmes…"

"Nous, au sein du commandement conjoint de l'Armée syrienne libre [ASL] à l'intérieur, savons parfaitement l'endroit où se trouvent ces armes et leur positionnement", a indiqué l'ASL dans un communiqué mardi, précisant que le régime avait également transféré "des équipements de mélange de composantes chimiques" vers ces aéroports, qu'elle ne nomme pas.

"Selon nos informations, le régime a commencé depuis des mois à déplacer ses stocks d'armes de destruction massive [...] dans le but de faire pression sur la région et sur la communauté internationale".

Abdel Basset Sayda, président du Conseil national syrien – principale coalition de l'opposition –, a également estimé qu'un "régime qui massacre les enfants, qui viole les femmes peut aussi bien utiliser des armes chimiques".
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères syrien, Jihad Makdessi, a reconnu publiquement lundi que le régime possédait des armes chimiques.