Le boss de HSBC planquait lui aussi son oseille en Suisse

L’argent n’a pas d’odeur et les magnats de la finance sont sans doute nombreux à n’avoir aucun scrupule, pas une once de morale… Stuart Gulliver, directeur général de la désormais célèbre banque HSBC, dont la filiale suisse a battu tous les records de l’évasion fiscale, selon les révélations de SwissLeaks, planquait lui aussi son oseille sur un compte en… Suisse, jusqu’en 2003.

Pris la main dans le sac, le haut dirigeant explique cette dissimulation par la nécessité de tenir au secret sa rémunération, d’éviter le regard indiscret des traders qui avaient accès à tous les comptes de la banque… Alors, il gardait au chaud la petite monnaie de ses bonus en la faisant transiter par une société panaméenne. Le tout de façon anonyme, selon les usages dans cet établissement né il y a 150 ans du commerce de l’opium, où le pognon coule à flots, à travers des réseaux tentaculaires et opaques qui se nourrissent jusque dans les cartels de la drogue… Business is business.