Les pays « amis de la Syrie » reconnaissent et soutiennent l’opposition à Bachar al-Assad
Par N.TPublié le
La soixantaine de pays « amis de la Syrie » réunis vendredi 24 février à Damas apporte son soutien à l’opposition au régime de Bachar al-Assad, appelle à l’arrêt des violences et à de nouvelles sanctions.
Dans une déclaration finale, le groupe reconnaît le Conseil national syrien comme « un représentant légitime des Syriens qui cherchent un changement démocratique pacifique » et l'encourage à former un groupe «représentatif» et incluant toutes les sensibilités.
Le groupe appelle également la Syrie à « cesser immédiatement toute forme de violence » afin de permettre l'accès de l'aide humanitaire et s'est « engagé à prendre des mesures pour appliquer et renforcer les sanctions sur le régime ».
La conférence de Tunis « réaffirme son attachement à la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Syrie » et demande au gouvernement syrien de « permettre l'accès libre et sans entraves des agences humanitaires » dans les zones les plus touchées par la répression, notamment dans la ville de Homs, dont les civils vivent sous le feu continu de l’armée syrienne et des snipers
Parmi les sanctions proposées contre le régime de Damas figurent « l'interdiction de voyage des membres du régime, le gel de leurs avoirs, l'arrêt de l'achat des hydrocarbures syriens, la réduction des liens diplomatiques avec le régime syrien ».
L'Union européenne gèlera les avoirs de la Banque centrale de Syrie à partir de lundi prochain a annoncé vendredi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé
Le CNS a appelé de son côté vendredi les "amis de la Syrie" à équiper militairement l'Armée syrienne libre ainsi que toutes les formes de résistance populaire au gouvernement syrien.
« Si le régime n'accepte pas les termes de l'initiative politique soutenue par la Ligue arabe et ne met pas fin aux violences contre les citoyens, les 'amis de la Syrie' ne doivent pas empêcher les pays d'aider individuellement l'opposition syrienne par le biais de conseillers militaires, d'entraînement et de fourniture d'armes pour leur défense », déclare le CNS dans un communiqué.
Organisée par la Ligue arabe, cette conférence internationale rassemblait tous les pays arabes et occidentaux impliqués dans ce dossier, ainsi que les différentes composantes de l'opposition syrienne, dont le Conseil national syrien (CNS), principale organisation d'opposition à Bachar Al-Assad. Une deuxième réunion des "amis de la Syrie" est prévue dans trois semaines à Istanbul, en Turquie.