L’armée turque bombarde des positions de l’Etat islamique en Syrie
Par N.TPublié le
En réaction à l’attentat suicide commis lundi 20 juillet à Suruç (sud), près de la frontière syrienne, faisant 32 morts et une centaine de blessés parmi les militants prokurdes, et sous pression de l’opinion, l’armée turque est entrée en action vendredi contre des positions de l’Etat islamique (EI).
Les avions turcs (Trois chasseurs F16) ont frappé entre 03h40 et 03h53 locales (00h40 et 00h53 GMT) « deux quartiers généraux et un point de ralliement » des combattants de l'EI avec des missiles avant de regagner leur base de Diyarbakir (sud-est), a précisé un communiqué publié par les services du premier ministre, Ahmet Davutoglu.
« La République de Turquie est déterminée à prendre toutes les précautions pour défendre la sécurité nationale », assure le même communiqué, précisant que ces frappes avaient été décidées lors d'une réunion de sécurité qui s'est tenue jeudi soir autour du chef du gouvernement.
La guerre est apparemment bel et bien enclenchée entre Daech et la Turquie qui avait jusque-là une attitude pour le moins ambiguë, fermant les yeux sur les passages d’armes et de djihadistes à sa frontière avec la Syrie.
« Les opérations vont se poursuivre… »
Ces derniers jihadistes ont ouvert le feu depuis la Syrie sur un poste frontalier de l'armée turque dans la région de Kilis, tuant un sous-officier et blessant deux autres soldats, selon l'état-major.
Des chars turcs ont immédiatement riposté en ouvrant le feu sur une position jihadiste, tuant un de ses combattants et endommageant trois de ses véhicules.
« Les opérations commencées aujourd'hui ne sont pas ponctuelles, elles vont se poursuivre », a déclaré à la presse M. Davutoglu, « Je le dis ici très clairement, il n'est pas question pour la Turquie de prendre part à la guerre qui dure depuis quatre ans en Syrie », a-t-il souligné, « mais nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger nos frontières », rapporte l’AFP.
Les autorités turques ont en même temps annoncé des arrestations dans les milieux kurdes qualifiés « d’extrême gauche ».