Les deux camps sont plus que jamais à couteaux tirés... (DR)

La droite française sur le point de voler en éclats

L’ancien premier ministre François Fillon a qualifié d'"illégale" la décision de la commission nationale des recours de l'UMP proclamant la victoire de son rival Jean-François Copé. Les deux camps sont plus que jamais à couteaux tirés, la famille politique se déchire.

Aussitôt après l’annonce des nouveaux résultats par la Commission de recours, le camp Fillon a estimé dans un communiqué que "Jean-François Copé se fait proclamer président par un coup de force".

"Malheureusement le résultat de ce soir – c'est la troisième fois que M. Copé annonce sa victoire – nous confirme que l'UMP s'est transformée en fort Chabrol", a commenté Jérôme Chartier, porte-parole de François Fillon.

Les propos prêtés à Nicolas Sarkozy, rapportés par l’AFP qui cite des sources concordantes, sèment par ailleurs le trouble dans les rangs de l'UMP. L'ancien président de la République aurait estimé lundi lors de son déjeuner avec François Fillon qu'il était préférable de procéder à un nouveau scrutin. Il aurait par ailleurs déconseillé à son ancien premier ministre de saisir la justice.

Dans le camp Fillon, l’heure est au choix d’une riposte. L’ancien premier ministre réunit ses partisans parmi les parlementaires mardi 27 novembre.

Deux députés UMP, David Douillet, pro-Fillon, et Marc Le Fur, pro-Copé, ont par ailleurs lancé un appel à l'unité, déjà co-signé par une cinquantaine de leurs collègues, contre la scission du groupe UMP et un recours en justice contre l'élection de Jean-François Copé.

C’est effectivement l’éclatement qui menace désormais le parti de la droite, d’autant que cet affrontement autour des résultats électoraux n’est que la face cachée de l’iceberg, la fracture étant en réalité plus profonde, d’ordre idéologique, le camp Copé voulant disputer le terrain à l’extrême droite en se réclamant quasiment des mêmes valeurs...