La ville de Daraya à feu et à sang... (DR)

L’horreur en Syrie: rebelles et armée syrienne s’accusent de massacres collectifs

Au moins 320 corps ont été retrouvés A Daraya, ville de 200.000 habitants aujourd’hui déserte, située à 7 km au sud de Damas, a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) basé à Londres. Selon cette organisation les victimes ont été tuées dans une opération militaire, lancée mardi 21 août.

Les rebelles ont diffusé des vidéos montrant des dizaines de corps ensanglantés gisant au sol, dénonçant un "massacre odieux commis par les gangs du régime d'Assad". Aucune source indépendante ne permet cependant d’authentifier ces images.

Selon les militants, le régime "criminel a imposé un blocus et coupé les approvisionnements vers Daraya, puis a bombardé sans discernement avec des avions et des armes lourdes. Des bandes criminelles ont mené par la suite des exécutions sommaires, [des victimes] ont été démembrées, brûlées".

Des accusations de massacres à répétition…

L'agence officielle Sana a rapporté de son côté que les forces armées ont «purifié» Daraya des «terroristes mercenaires qui ont commis des crimes contre les habitants de la localité, les ont terrorisés et ont détruit les propriétés publiques et privés».

Le pouvoir syrien a diffusé à son tour des images de cadavres ensanglantés et entassés les uns sur les autres. Des bilans et des images qu’il n’est pas possible d’authentifier.

Le régime à Damas a été accusé à plusieurs reprises par l'opposition de commettre des massacres à travers la Syrie notamment à Houla (centre) le 25 mai (108 personnes dont une cinquantaine d'enfants) et Al-Koubeir (centre) en juin (55 personnes dont des femmes et des enfants). A chaque fois, Damas a démenti toute implication, accusant des "gangs terroristes armés".