Les troupes de l’Etat islamique chassées de Palmyre
Par N.TPublié le
Palmyre enfin libérée ! L’armée syrienne soutenue par les soldats russes est venue à bout dimanche 27 mars des hordes de l’Etat islamique qui occupaient et saccageaient cette « perle du désert » depuis près d’un an.
« Après de violents combats nocturnes, l'armée contrôle entièrement la ville de Palmyre, y compris le site antique et la partie résidentielle. Ils (les jihadistes) se sont retirés », déclaré une source militaire citée par l’Afp.
Selon cette même source, les hommes de l'EI « se sont repliés vers Sokhné (à l'est de Palmyre), Raqa et Deir Ezzor", leurs fiefs dans le nord et l'est de la Syrie.
« Les unités d'ingénierie de l'armée sont en train de désamorcer des dizaines de bombes et de mines à l'intérieur de la cité antique » qui contient des trésors détruits en partie par le groupe extrémiste, a-t-elle ajouté.
Comme à Kobané...
Le secteur des ruines antiques était totalement désert la veille car personne n'ose s'y aventurer à cause des mines posées par les jihadistes et parce que le terrain est totalement à découvert et donc exposé à des tirs de snipers, selon le journaliste de l'AFP.
D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), « au moins 400 jihadistes de l'EI ont été tués depuis le début de l'offensive ».
« C'est une défaite symbolique pour l'EI semblable à celle de Kobané », la ville kurde d'où les jihadistes ont été chassés par les forces kurdes appuyées par l'aviation de la coalition menée par Washington, Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire.
Selon M. Abdel Rahmane, en perdant Palmyre, « l'EI perd automatiquement le grand désert syrien », et le régime Assad pourra avancer vers la frontière avec l'Irak, contrôlée en grande partie par les jihadistes.
En Irak, l'EI est aussi la cible d'une large offensive de l'armée irakienne qui cherche à reprendre son fief de Mossoul, la deuxième ville du pays située dans le Nord.
Le groupe jihadiste a amputé Palmyre de ses plus beaux temples, ceux de Bêl et Baalshamin, détruits à coups d'explosifs. Et en septembre, il a détruit plusieurs des tours funéraires de la cité, avant de réduire en poussière le célèbre Arc de triomphe, symbole de l'essor de cette ville vieille de plus de 2.000 ans.
Avant le début du conflit en Syrie en 2011, plus de 150.000 touristes visitaient cette oasis du désert située à 210 km au nord-est de Damas, aux 1.000 colonnes, aux statues et à la formidable nécropole de 500 tombes. La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, avait salué l'offensive de l'armée.