Manifestation contre le régime de Bachar Al-assad à Istambul. (Xinhua)

La crise en Syrie particulièrement meurtrière, plus de 9000 morts en un an selon l’ONU

La crise en Syrie, marquée par une violente répression des manifestations, des raids militaires et des affrontements entre soldats et déserteurs, aurait fait plus de 9 100 morts depuis un an, selon les Nations unies.

« Des estimations crédibles font passer le bilan total des victimes depuis le début du soulèvement il y a un an à plus de 9 000 morts », a déclaré Robert Serry, coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, cité par l’agence Reuters.

La précédente estimation des Nations unies faisait état de plus 8 000 civils tués. De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) évoque désormais 9 734 personnes tuées, parmi lesquelles 7 056 civils et 2 678 soldats des troupes du régime.

L’ambassadeur américain rappelé à Washington en février parle pour sa part de « crimes contre l’humanité », évoquant des actes de torture. « Assad ne se soucie que peu des droits de l'homme. A dire vrai, il était plutôt agacé lorsque je lui en ai parlé », aurait expliqué le diplomate, selon Reuters.

Le président syrien s'est rendu mardi dans la ville de Homs où s’étaient déroulés de violents combats, promettant aux habitants la reconstruction du quartier de Baba Amro détruit par les raids de l’armée syrienne.

Le plan de paix en six points de Kofi Annan

La Syrie aurait par ailleurs accepté mardi un plan en six points de Kofi Annan, le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe, a indiqué le porte-parole de ce dernier.

Le gouvernement syrien a écrit à M. Annan en indiquant qu'il acceptait le plan en six points approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU, lequel inclut, entre autres, la cessation de toute forme de violence armée, l'accès à l'assistance humanitaire et l'autorisation de manifester, a déclaré le porte-parole dans un communiqué.

M. Annan a qualifié cette décision « d’étape initiale importante pouvant permettre d'amener la fin des violences et des effusions de sang, d'apporter de l'aide aux personnes qui souffrent, et de créer un environnement favorable à l'émergence d'un dialogue politique pouvant répondre aux aspirations légitimes du peuple syrien ».