"tout doit être fait pour une solution politique..." (DR)

Syrie: Hollande baisse légèrement le ton et plaide pour une «solution politique»

L’agitation diplomatique se poursuit autour de la décision d’intervention militaire en territoire syrien à travers des frappes ciblées. Le président français continue à appeler la communauté internationale à faire preuve de fermeté, tout en plaidant désormais pour une « solution politique ».

« Tout doit être fait pour une solution politique mais elle ne viendra que si justement la coalition est capable d'apparaître comme une alternative avec la force nécessaire, notamment de son armée », a déclaré François Hollande jeudi après un entretien avec président de la Coalition nationale syrienne (CNS) des forces de l'opposition, Ahmad Djarba.

« Nous n'y parviendrons que si la communauté internationale est capable de marquer un coup d'arrêt par rapport à cette escalade de violence dont le massacre chimique n'est qu'une illustration », a-t-il ajouté, appelant à une solution « appropriée ».

François Hollande a promis jeudi à l'opposition syrienne le soutien politique, humanitaire et matériel de la France.

Le président français s'est par ailleurs entretenu jeudi avec Angela Merkel pour faire « un point sur les contacts et les échanges au sein de la coalition alliée ».

Les deux dirigeants ont étudié ensemble « le meilleur moyen de tirer les enseignements du travail qui sera fait par les inspecteurs de l'Onu », a-t-on rapporté dans l'entourage de François Hollande, selon l’agence Reuters.

Quant à l'armée française, elle se préparerait à un ordre éventuel du chef de l'Etat. Les unités « se sont mises en capacité de répondre aux instructions du président de la République s'il prenait la décision d'engager les forces françaises », a déclaré jeudi le porte-parole du ministère de la Défense, Pierre Bayle, lors d'un point de presse.

Un bâtiment de guerre, la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, a quitté le port de Toulon, a confirmé jeudi la préfecture maritime de Méditerranée. Le porte-avions Charles-de-Gaulle, continue, lui, à sommeiller à Toulon. Rien ne presse...