Manifestations contre le régime en Syrie (DR)

L’armée syrienne abat froidement des dizaines de manifestants contre le régime

Trente six manifestants ont été tués vendredi dans le centre du pays par les forces de sécurité qui ont tiré à balles réelles. Bachar al-Assad continue à faire la guerre à son peuple ignorant toutes les mises en garde de la Communauté internationale. Depuis le 15 mars, la répression a fait plus de 3.000 morts selon l'ONU.

Le 28 octobre aura été un nouveau vendredi sanglant marqué par de nouvelles tueries à la sortie des mosquées, après la grande prière de la mi-journée. Des sources concordantes rapportent que les forces de sécurité syrienne ont visiblement des instructions pour tirer systématiquement à balles réelles en présence de manifestants, faisant toujours plus de victimes.

"Douze civils ont été tués dans divers quartiers de la ville de Hama, 20 autres dans la ville de Homs et un civil à Qousseir, dans la région de Homs", théâtre depuis plusieurs semaines d'opérations de l'armée, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), cité par l’AFP.

Selon cette même source, deux civils ont également été tués et dix autres blessés par les tirs des forces de sécurité à Tsil, dans la province de Deraa (sud), tandis qu'un adolescent de 15 ans a péri dans la province d'Idleb (nord-ouest).

Confrontés à une répression croissante, les opposants syriens en appellent désormais à la Communauté internationale pour l’établissement d’une "zone d'exclusion aérienne", permettant l’intervention de « l'armée syrienne libre », récemment constituée, notamment avec le renfort de déserteurs de l’armée régulière.

Les conditions commencent à s’installer pour un scénario plus ou moins identique à celui de la Libye, avec une confrontation armée dans un climat de guerre civile. Les autorités syrienne organisent d’ailleurs régulièrement des manifestations de soutien au régime pour tenter d’isoler les opposants et d’accréditer la thèse du complot. L’émergence de l’Islamisme dans la lancée des révoltes tunisienne et libyenne confortent désormais Damas qui peut brandir cette menace aux yeux des puissances occidentales et continuer tranquillement à tuer pour maintenir Bachar al-Assad au pouvoir.