Des soldats de l'armée syrienne (Xinhua)

Syrie: les quartiers d’Alep s’embrasent sous le feu de l’armée syrienne

La bataille d’Alep a repris de plus belle dimanche 29 juillet, l’armée régulière pilonnant à l’aide d’hélicoptères et de blindés les quartiers où sont retranchés les rebelles, rapportent plusieurs agences de presse qui citent généralement l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), en rapport avec l’état major de l’Armée syrienne libre (ASL)

Selon cette même source, le bilan s’élève à 168 morts pour ces deux derniers jours.

"De violents affrontements avaient lieu dimanche matin, notamment dans les quartiers de Bab Al-Jadid, Zahraa et Arkouba", a indiqué l'OSDH, en précisant que "des explosions ont été entendues alors que l'aviation survolait", rapporte l’AFP.

Les insurgés seraient parvenus samedi à contrer les premières attaques de l'armée contre le quartier de Salaheddine, bastion rebelle et principale cible de l'assaut.

Les rebelles cherchaient à s'emparer d'un commissariat du quartier de Salhine, situé à un carrefour stratégique dont la prise leur permettrait de relier Salaheddine au quartier de Sahour qu'ils contrôlent également et d'unifier ainsi leurs forces, précise-t-on.

"L’appel aux frères et amis…"

L'armée n'a pas progressé et a perdu des chars, ont affirmé les insurgés.

Des affrontements ont également lieu ailleurs dans le pays, notamment à Homs près du QG de la police, faisant au moins un mort rebelle, d'après l'OSDH.

Dans la région de Damas, un civil a été tué par un tireur embusqué dans la localité de Irbin. Des affrontements ont été signalés à Idleb (nord-ouest), où deux civils ont péri, selon l’AFP.

Samedi, le président du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, Abdel Basset Sayda a demandé aux pays "frères" et "amis" d'armer les membres de l'Armée syrienne de libération (ASL), formée de déserteurs et de civils, qui combattent "avec de veilles armes".

Bachar Al-Assad, "un criminel" devrait être jugé pour "des massacres" de Syriens et "ne devrait pas se voir accorder un refuge", a-t-il dénoncé.

Selon l'OSDH, plus de 20 000 personnes sont mortes depuis le début du soulèvement en mars 2011, dont environ 14 000 civils.