Camp de réfugiés syriens en Jordanie (Xinhua)

Syrie: les rebelles syriens résistent à l’assaut de l’armée, les civils fuient la ville d’Alep

Les combats ont repris de plus belle dans la ville d’Alep où sont retranchés les rebelles qui résistent à l’assaut de l’armée. La France qui se prépare à assurer la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU en août annonce qu’elle va demander une réunion d’urgence pour tenter de mettre un terme aux violences extrêmes qui font chaque jour des dizaines de victimes, dont de nombreux civils.

Selon l’AFP, les rebelles auraient pris le contrôle d’un poste qui leur permet de rejoindre la frontière turque, situé à quelques kilomètres au nord-ouest de la ville.

« Le poste de contrôle d'Anadan, à cinq kilomètres au nord-ouest d'Alep, a été pris à 5 heures du matin [4 heures, heure de Paris] », a affirmé le général Ferzat Abdel Nasser, un officier qui a déserté il y a un mois des rangs de l'armée régulière, cité par l’AFP.

Le quartier général de l'Armée syrienne libre (ASL) est désormais tout proche des unités combattantes et tente d’organiser et de soutenir la résistance des rebelles dans les quartiers stratégiques.

20.000 réfugiés…

Les tirs de l’armée régulière se concentreraient sur le quartier de Salaheddine, bastion de l'ASL, a indiqué la Commission générale de la révolution syrienne.

Les comités locaux de coordination ont pour leur part affirmé que le quartier de Sakhour était mitraillé par des hélicoptères.

De violents affrontements se sont en outre déroulés autour du siège des redoutables services de renseignement de l'aviation dans le quartier d'Al-Zahira, et l'ASL a tiré des roquettes sur le bâtiment, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), cité par l’AFP.

Environ 200.000 personnes ont fuit la ville d’Alep et ses environs sous les bombardements, ces derniers jours, selon la responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, qui a demandé que les organisations de secours puissent "accéder en sécurité" à Alep, rapporte l’AFP.