Rétention administrative de douze heures plutôt que garde à vue de 24 heures renouvelables une fois (DR)

France: rétention administrative de douze heures pour les personnes en situation irrégulière

Le placement en garde à vue des personnes en situation irrégulière -24 heures renouvelables une fois- étant illégal au regard de la législation européenne, le ministre français de l’Intérieur envisage d’instaurer la rétention administrative de douze heures. renouvelable

Il s'agira, selon Manuel Walls, d'un "régime spécifique" afin de "vérifier la situation d'un étranger", a-t-il précisé à la presse mardi 31 juillet.

La mesure s'imposait, explique-t-on, car les policiers ne disposaient plus que des quatre heures d'un contrôle d'identité ou d'une audition libre pour engager la procédure préalable à une éventuelle expulsion.

Une circulaire sur les critères de régularisation des sans-papiers sera transmise aux préfets à la rentrée, a annoncé Mr Walls, indiquant également qu’il avait demandé à l'Inspection générale de l'administration un audit sur l'accueil des étrangers en préfecture.

« Humaniser » la politique d’immigration…

Les associations dénoncent régulièrement les conditions jugées indignes de placement des sans-papiers en rétention.

Le ministre a par ailleurs confirmé son objectif de simplification des procédures de naturalisation, considérées comme le "terme logique d'un parcours d'intégration réussi".

L'"entretien d'assimilation" ne se fera plus "par questionnaire à choix multiples mais par le biais d'un dispositif permettant d'évaluer au mieux l'insertion des personnes dans la société française", a-t-il précisé.

Manuel Walls tente ainsi « d’humaniser » par petites touches la politique d’immigration inutilement durcie par son prédécesseur. La droite l’attend au tournant, guettant le moindre assouplissement exploitable pour agiter le spectre de l’envahissement étranger, avant que le Front National ne s’en saisisse.