Syrie: la ville d’Alep à feu et à sang

Les quartiers de la deuxième ville syrienne, Alep, enjeu crucial du conflit, s’embrasent sous le feu de l’armée régulière et des ripostes des groupes rebelles.

Selon plusieurs agences de presse, qui citent des ONG, ceux-ci ont attaqué dans la nuit du lundi 30 au mardi 31 juillet, avec des roquettes RPG, le siège du tribunal militaire d'Alep.

Les insurgés auraient également attaqué un poste de police et une branche du parti Baas au pouvoir dans le quartier de Salhine (sud), a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Les quartiers de Ferdous, d'Al-Machad (sud) et d'Ansari (sud-ouest) ont été bombardés dans la nuit par les troupes régulières, selon cette ONG qui se base sur un réseau d'opposants, rapporte l’AFP.

Un poste stratégique aux mains des rebelles

Le quartier de Salaheddine (sud-ouest), principal bastion rebelle, était mitraillé mardi matin par des hélicoptères, selon la Commission générale de la révolution syrienne, autre réseau de militants.

Lundi, les insurgés auraient pris le contrôle d’un poste stratégique à Anadane entre la Turquie et Alep, leur permettant d'acheminer renforts et munitions vers la métropole du Nord.

Selon des sources concordantes, les combats ont par ailleurs repris à Damas. Des accrochages ont eu lieu notamment à Kafar Soussé après une attaque rebelle aux roquettes RPG contre un barrage de l'armée.

Lundi, les violences à travers le pays ont fait 93 morts, dont 41 civils, 33 soldats et 19 rebelles. A Alep, cinq rebelles et un civil ont été tués à Salaheddine ainsi que de nombreux soldats.