Selon des sources concordantes, les jihadistes tunisiens se portent régulièrement volontaires pour combattre en Syrie et sont immédiatement enrôlés (DR)

La Syrie dénonce un vaste mouvement de soutien aux djihadistes et salafistes contre le peuple et le régime

La Syrie accuse la Turquie, certains pays arabe ainsi que les Etats-Unis et la France d'apporter un soutien aux djihadistes et salafistes qui constitueraient selon Damas le gros des troupes de rebelles.

"Le gouvernement turc joue un rôle fondamental dans le soutien au terrorisme en ouvrant ses aéroports et ses frontières pour accueillir des éléments d'Al Qaïda, des djihadistes et des salafistes", a déclaré le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé à la télévision d'Etat.

"Le gouvernement turc a installé sur son sol des bureaux militaires d'où les agences de renseignements israéliennes, américaines, qataries et saoudiennes dirigent les terroristes dans leur guerre contre le peuple syrien", poursuit le ministère.

Il accuse la Turquie d'utiliser ses camps (de réfugiés) comme des "bases militaires" pour les activistes qui se rendent ensuite rendus en Syrie pour commettre des crimes.

Damas a également accusé la France et les Etats-Unis d'envoyer des équipements de communication aux rebelles.

Selon des sources américaines, Barack Obama a signé une ordonnance secrète autorisant un soutien des Etats-Unis aux rebelles qui cherchent à renverser Bachar al Assad. Cette ordonnance autorise en pratique la CIA et d'autres agences américaines à apporter un soutien aux rebelles qui cherchent à renverser Bachar al Assad, rapporte l'agence Reuters.

Des sources des pays du Golfe ont indiqué à Reuters que la Turquie avait installé à Adana, près de la frontière syrienne, une base secrète en partenariat avec l'Arabie saoudite et le Qatar pour fournir aux rebelles syriens une assistance militaire et un appui logistique dans les communications.

Vidéos montrant des exécutions sommaires...

Des vidéos récemment postées sur Internet montrent les exécutions sommaires par les rebelles de prisonniers présentés comme des miliciens à la solde du régime et qui auraient assassiné une dizaines de rebelles lors d'un assaut.

Ces exécutions particulièrement sauvages accompagnées de cris proclamant "Dieu est le plus grand !" embarrassent l'état major de l'armée syrienne libre (ASL). De nombreux opposants au régime de Bachar al-Assad ont réagi et dénoncé ces actes comme étant des "crimes de guerre", les attribuant à des islamistes qui seraient semble-t-il nombreux à avoir rejoint les rangs des rebelles.

Selon des sources concordantes, les jihadistes tunisiens se portent régulièrement volontaires pour combattre en Syrie et sont immédiatement enrôlés dans les rangs de l'ASL.

"Nous condamnons avec force ce genre de comportements irresponsables et appelons toutes les forces révolutionnaires et tous les bataillons sur le terrain à condamner de tels actes", a affirmé dans un communiqué l'Armée syrienne libre (ASL) de l'intérieur, formée de déserteurs et de civils armés.

"C'est un acte inacceptable, isolé, illégal, pour lequel nous n'assumons aucune responsabilité", a-t-elle poursuivi.

"Ces actes répréhensibles ne relèvent pas de l'éthique de l'ASL ou de la révolution syrienne. Nous respectons les lois et les conventions internationales, notamment la convention de Genève portant sur les prisonniers", a affirmé l'ASL en appelant à une enquête sur ces exécutions sommaires.