La création du Conseil national syrien dimanche 2 septembre à Istambul (Xinhua)

La France affiche sa prudence face au Conseil National Syrien

La France a salué mardi la création du Conseil national syrien, instance de l'opposition syrienne, sans pour autant se presser de la reconnaître en tant que représentant légitime du pays comme elle l'avait fait pour la Libye.

"Nous avons qualifié de décisif le résultat de la réunion à Istanbul des partis d'opposition syrienne qui se sont accordés sur la formation du Conseil national syrien et nous encourageons le processus en cours", a répondu Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, à une question liée à l'éventuelle reconnaissance du CNS posée lors d'un point de presse.

M. Valero avait salué lundi l'"étape décisive" franchie par l'opposition syrienne en annonçant dimanche dernier son unification au sein du CNS. "C'est par l'unité de l'opposition et la création d'une structure qui en soit représentative, que le peuple syrien progressera vers l'établissement en Syrie d'un État démocratique et respectueux de tous les citoyens", a-t-il estimé.

"Les Syriens n'ont pas demandé (...) la reconnaissance. Ce qu'ils demandent aujourd'hui, c'est du soutien, de l'encouragement, la mobilisation de la communauté internationale", a souligné le porte-parole, ajoutant que les autorités françaises avaient renforcé depuis le 26 août dernier leurs dispositifs de protection des manifestants syriens à Paris suite à des incidents violents.

A l'inverse de son attitude envers le CNT libyen, la France affiche à l'évidence sa prudence. Nicolas Sarkozy estime sans doute qu'il y a plus urgent qu'un engagement sur le plan international, notamment la campagne électorale pour les présidentielles qui se prépare à marquer un tournant avec les primaires des socialistes.