Perpignan : un Visa pour l'Image 2012 entre ombres et lumières
Par nicolas éthèvePublié le
Le 24ème édition de Visa Pour l'Image a ouvert ses portes à Perpignan depuis samedi pour se poursuivre jusqu'au 16 septembre à l'intention des professionnels et du grand public, une « semaine scolaire » étant organisée du 17 au 21 septembre.
Orchestré comme chaque année dans la capitale des Pyrénées-Orientales, en Languedoc-Roussillon, Visa pour l'Image 2012 reste fidèle à sa réputation de « plus grand festival international du photojournalisme », en proposant notamment aux milliers de visiteurs attendus de découvrir 27 expositions réparties dans toute la ville, dont celle - malheureusement une rétrospective - dédiée à Rémy Ochlik, ce talentueux photographe français tué en Syrie, à Homs, le 22 février dernier, alors qu'il n'avait que 28 ans.
La dureté de l'un des plus beaux métiers du monde
Des soirées-projections en plein air dans le magnifique cadre médiéval du cloître du Campo Santo sont également organisées, ainsi que des colloques et des rencontres au fil d'un dense calendrier qui se déroule dans un esprit de convivialité et d'échanges entre professionnels du photojournalisme et amateurs de photographies ou futurs grands photoreporters de demain.
Alors que cette profession est marquée depuis plusieurs années par l'ombre de plus en plus sombre d'une crise systémique, pendant de la crise des médias, qui donne à penser, licenciements à la clé, que le photographe reporter est d'ores et déjà une espèce en voie de disparition dans les rédactions - ce qui reste très paradoxal, puisque les journaux auront toujours besoin de bons photographes de presse -, soulignons ici, au rayon des lumières de la modernité, l'excellente initiative de l'ESJ-Montpellier qui donne à lire et à voir cette première semaine du Visa pour l'Image sur un blog de Rue 89 alimenté par les étudiants de l'école de journalisme.
Un bon moyen, pour ceux qui ne peuvent se rendre à Perpignan, de rentrer dans les coulisses de ce Visa pour l'Image 2012 que l'on peut également suivre sur ses « timelines » Facebook et Twitter.